Dans un passé encore proche, évoquer le sujet des chapes fluides était simple. Pour le chapiste, il existait deux familles de chapes fluides. D’un côté, les chapes fluides à base de sulfate de calcium, improprement appelées à l’époque “chapes anhydrite”. De l’autre, les chapes fluides à base de ciment.
Relevant de la procédure d’Avis technique, ces chapes avaient un domaine d’emploi défini et commun à l’ensemble de chaque famille. Mais depuis une dizaine d’années, le paysage des chapes fluides a été modifié en profondeur. Et l’évolution continue…
I – Entre familles et sous-familles
A ce jour, nous comptons trois familles de chapes fluides, chacune d’elles comportant des sous-familles :
1 – Les chapes fluides à base de sulfate de calcium constituent la première famille. Elles se déclinent en six sous-familles :
– Celle visant les planchers chauffants à eau chaude, avec élimination de la pellicule de surface ;
– Celle visant les planchers chauffants à eau chaude, sans élimination de la pellicule de surface ;
– Celle ne visant pas les planchers chauffants (planchers chauffants non admis) ;
– Celle, dont la mise en œuvre se fait uniquement sur plancher chauffant ;
– Celle dédiée aux Planchers rayonnants électriques (PRE) ;
– Celle, dont l’épaisseur est ultra mince.
2 – Les chapes fluides à base de ciment constituent la deuxième famille et se divisent en trois sous-familles :
– Celle avec ponçage ;
– Celle sans ponçage ;
– Celle ne visant pas les planchers chauffants (planchers chauffants non admis)
3 – La troisième famille concerne les chapes fluides à base de liants spéciaux
Cet inventaire à la Prévert des familles et sous-familles de chapes a de quoi donner le tournis. C’est pourquoi, le détail de chaque procédé est développé dans la partie IV du présent dossier. D’autant qu’à cela, il convient de rajouter les multiples combinaisons envisagées ou envisageables, telles :
– Les chapes ultra minces hors planchers chauffants et sans ponçage ;
– Les chapes à base de sulfate de calcium visant le PRE et sans ponçage ;
– …
Sans compter l’évolution possible du domaine d’emploi :
– P4 pour toutes les chapes fluides à base de sulfate de calcium ;
– P4S pour les chapes fluides à base de ciment.
Devant cette multiplicité commerciale et cette complexité technique, plusieurs questions se posent pour le chapiste :
– Quelle chape fluide dois-je mettre en œuvre ?
– Quels sont les documents de référence ?
Et pour l’entreprise de revêtement de sol :
– Quelle est la nature de la chape fluide sur laquelle j’interviens ?