III – Comment s’y retrouver pour l’entreprise de revêtement de sol ?
Rien ne ressemble plus à une chape fluide qu’une autre chape fluide. Et peu importe sa famille ou sa sous-famille. Pour l’entreprise de revêtement de sol, il est impératif d’identifier la chape fluide d’un seul coup d’œil. En cas de sinistre ultérieur, elle sera tenue pour responsable d’avoir accepté un support non conforme… Dès l’apparition des nouvelles chapes fluides, diverses tentatives d’identification ont été menées :
– Colorisation de la chape. Cette tentative n’a pas abouti, faute de consensus;
– Puce de traçage noyée dans la chape. Après des années de travail, cette solution a vu le jour et a été mise en place par certains industriels.
IV – Alors, l’entreprise fait comment ?
Pour commencer, il convient de lire l’Avis technique du procédé mis en œuvre. Les dispositions générales sont semblables d’un document à l’autre :
– Hors d’eau, hors d’air ;
– Ravoirage éventuel ;
– Joint de fractionnement et périphérique ;
– Planéité de l’ouvrage fini ;
– Mesure de l’humidité résiduelle.
Nous allons nous attacher aux spécificités de chaque sous-famille
1 – Chapes fluides à base de sulfate de calcium
La liste complète des chapes fluides à base de sulfate de calcium, en date du 13 mai 2019, est téléchargeable à partir de ce lien. Chacun des Avis techniques ou des Documents techniques d’application est consultable à partir de notre site, depuis rubrique Normes & Règles.
a – Les chapes fluides à base de sulfate de calcium, visant les planchers chauffants avec ou sans pellicule de surface
Les documents de référence sont le CPT 3578_V4 de mars 2019 et les Atec ou DTA les complétant. Elles sont de classe minimale C20-F4. Les épaisseurs sont définies dans le CPT. Elles peuvent enrober :
– les planchers chauffants à tube à eau chaude (NF DTU 65.14) ;
– les planchers rafraîchissants (e-Cahier 3164 – octobre 1999). Dans ce cas, la température de sécurité basse doit être portée à 16 °C au lieu de 12 °C. Elles ne visent pas les PRE.
Si la chape est avec pellicule de surface, celle-ci doit être éliminée par le chapiste. Si la chape est sans pellicule de surface, le CPT 3774_V3 précise que le chapiste doit :
– Contrôler l’état de surface au plus tôt 4 j après le coulage ;
– Confirmer par écrit à l’entreprise de pose du revêtement ou à défaut au maître d’œuvre ou au maître d’ouvrage, la possibilité de pose du revêtement sans ponçage du fait de l’absence de pellicule de surface.
En cas de présence de laitance ou de pellicule de surface, la chape devra être poncée.