Longtemps délaissée, l’isolation des sols – qu’elle soit thermique ou phonique – s’est développée lors de la dernière décennie. D’abord en accompagnement du chauffage par le sol. Puis grâce à des évolutions de la réglementation thermique.
A ce niveau, traiter les sols permet de supprimer les points froids. En reliant l’isolation des sols à celle des murs, on élimine les ponts thermiques. Le froid ne rentre plus (à moins d’ouvrir la fenêtre…).
L’isolation est nécessaire en neuf comme en rénovation. Et les techniques de pose ne diffèrent pas l’une de l’autre. Cependant, l’épaisseur des isolants réduisant d’autant les hauteurs sous plafonds, il faut prévoir ce delta lors de la construction neuve. En rénovation, tout est question de compromis entre hauteur sous plafond et performance de l’isolation.
Isolants thermiques
Pour l’isolation sous chape, outre le coefficient thermique apporté, à calculer en fonction du matériau et de la chape choisie, la compression est la donnée principale. Le poids de la chape doit être supporté par le matériau isolant choisi. En maison individuelle, le choix doit se porter sur un isolant de catégorie B (< 200 kg/m2). De ce fait, la variété des isolants disponibles est réduite, comparée à d’autres parties du bâti. Les matériaux les plus utilisés sont le polyuréthane, le polystyrène expansé ou extrudé ou des panneaux de laine minérale. Du côté des matériaux bio-sourcés, on se focalise surtout sur le liège.
- Le polyuréthane est l’un des matériaux les plus utilisé du fait de son excellent rapport épaisseur/performance. Il est cependant plus cher. Sous forme de panneaux, sa pose est facilitée par la présence de rainurages au niveau des champs.
- Le polystyrène (PSE) reste l’un des best-sellers, parce qu’il s’agit de la solution la plus économique. Dans sa version extrudée, la pose des panneaux est là aussi simple question emboîtement. La version expansée est la plus économique de tous les isolants, mais sa pose bord à bord peut entraîner des défauts et donc des ponts thermiques.
- La mousse polyuréthane gagne de plus en plus d’adeptes. Projetée et légère, elle combine l’avantage d’une rapidité de mise en œuvre et d’un poids léger. Elle permet de traiter des sols ne pouvant soutenir qu’un poids limité ou présentant quelques petits défauts de planéité.
- Les matériaux bio-sourcés respectant les besoins de résistance en compression sont limités. Le liège est le plus répandus d’entre eux.
Isolation phonique
L’isolation acoustique est l’une des techniques de mise en œuvre les plus exigeantes qui soit. Mais le principe de base en est a priori simple : la chape doit être totalement désolidarisée des cloisons et de la structure porteuse. Toutefois, le moindre défaut dans la conception ou la pose de l’isolant restreindra, voire annulera, l’effet isolant phonique.
Lorsque l’on traite les problématiques sonores, il faut distinguer deux types de nuisances :
- les bruits aériens comme la musique, la circulation automobile ;
- les bruits de choc comme des pas sur un plancher.
La masse d’une dalle ou d’une chape lutte efficacement contre les bruits aériens. C’est donc contre les bruits de choc qu’il est nécessaire d’agir en ajoutant un isolant sous la chape.
Il faut différencier deux catégories de produits possibles :
- les sous-couches acoustiques minces (2 à 5 mm) ;
- Les sous-couches épaisses.
Là encore, tout est une question de compromis entre besoins acoustiques et hauteur sous plafond.
Dans la catégorie “mince”, le marché se partage entre voile de verre surfacé de bitume et non tissé en polyester. Les sous-couches épaisses peuvent être en laine minérale, en polyuréthane élastifié (sous forme de mousse) et des produits à base de liège.