Dès sa naissance en mars 1999, Sogibat s’est consacrée à la chape fluide. « J’avais découvert le procédé quelques années plus tôt, alors que je travaillais pour l’un des premiers applicateurs de La Chape Liquide en France. Alors que je retournais travailler dans l’entreprise familiale, j’ai été contacté par Lafarge, qui cherchait à développer son marché en Gironde », se souvient Didier Mucignato, directeur de l’entreprise. Convaincu par le potentiel de développement du produit, il décide alors de monter Sogibat en parallèle de celle de son père. Très vite l’activité se développe et passe de 2 à 5 employés.
Suivre les évolutions du marché local
Basée à Saint-Germain-du-Puch, à l’Est de Bordeaux, Sogibat œuvrait sur un territoire étendu, de la Dordogne aux Landes. Aujourd’hui, l’activité se concentre sur la Gironde. « Le marché s’est agrandi en volume, mais s’est rétréci en surface, ce qui nous évite de trop longs trajets”, se réjouit le chef d’entreprise.
Présent sur l’ensemble des marchés, le chapiste réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires sur planchers chauffants, en maisons individuelles. « Notre ancienneté et notre réputation nous permettent de travailler à 60 % en direct avec des particuliers ou des maîtres d’œuvre, et plus rarement, pour des constructeurs de maisons individuelles », souligne Didier Mucignato.
Historiquement liée à Lafarge, Sogibat reste fidèle au producteur, mettant en œuvre l’ensemble de sa gamme : chape allégée, ravoirage, chape fluide, ciment ou sulfate de calcium. « Nous sommes parfois surpris par la croissance de la chape fluide ciment, qui représente aujourd’hui 50 % des surfaces que nous posons, alors qu’il y a encore 5 ans, nous faisions 80 % de sulfate de calcium. »
Une entreprise certifiée
Aujourd’hui en France, peu de chapistes ont fait le choix de la qualification Qualibat. C’est pourtant celui de Sogibat. « La qualification 6252 concerne les entreprises, qui réalisent des chapes en mortier, cela inclut les chapistes. Cela prend un peu de temps pour faire le dossier, mais le coût n’est pas important, et cela permet d’améliorer sa visibilité et de se positionner plus aisément sur les marchés d’appels d’offres publics. »
Très engagé auprès de la Capeb, organisation professionnelle des entreprises artisanales du bâtiment, Didier Mucignato a été le vice-président de la Capeb Gironde et président de la section “maçonnerie” pendant 9 ans. S’il a choisi de na pas renouveler ses mandats, c’est pour se consacrer davantage à son entreprise. Il reste cependant adhérent de l’organisation.
A la pointe des innovations
Equipée de deux pompes à chape du constructeur Lancy : la TCL 14 et la toute nouvelle TF 400, Sogibat est attentive aux évolutions du matériel de mise en œuvre. C’est en effet l’une des entreprises “test” de Lancy, basé à proximité. « Nous testons chacun de leurs nouveaux modèles sur chantier pendant 6 mois à un an. Ils nous accompagnent également sur le terrain, lorsque les conditions sont extrêmes avec de grandes portées de coulages en tuyaux. Cela leur permet de vérifier et d’ajuster les performances de la machine. »
Après avoir fait quelques tentatives de diversification, en proposant la pose de béton ciré et de sols en résine époxy, Sogibat s’est finalement recentrée sur le marché de la chape. Un marché en constante évolution selon le chef d’entreprise, qui attend beaucoup des évolutions technologiques du secteur. « Déjà aujourd’hui les chapes ciment sont plus résistantes, capables d’atteindre de plus grandes surfaces sans joints de fractionnement. Les réparations se font de plus en plus rares. Demain, nous allons vers des chapes sans ponçage et sans produits de cure. Une évolution, qui nous permettra encore de gagner du temps sur chantier », conclut Didier Mucignato .
Aurélie Cheyssial