Dans le paysage national des chapistes, une entreprise est généralement liée à une marque de chape. Un choix qui se fait pour des raisons de proximité comme de technicité. Baticeram a fait un choix très différent. Lafarge, mais aussi Sika et Edycem comptent au rang des fournisseurs de l’entreprise. « Nous avons fait le choix d’être capables de travailler avec plusieurs marques, pour limiter les temps d’approvisionnement et répondre à toutes les problématiques », explique Guillaume Dugast, co-gérant de Baticeram.
Créée par Philippe Goureau en 1995, l’entreprise est, à l’origine, exclusivement tournée vers le carrelage, notamment des grandes surfaces. « Il est fils de carreleur. Il a voulu monter son entreprise pour prendre son indépendance. Et son père l’a parrainé au départ », explique Guillaume Dugast. La chape vient s’ajouter au catalogue dès ses premières années de développement. « Le virage est pris dès 2000, grâce à un partenariat avec Lafarge pour développer la Chape Liquide dans le pays nantais. [Aujourd’hui, La Chape Liquide est la marque d’Anhydritec]. » Guillaume Dugast rejoint l’aventure en 2017, alors que l’entreprise a continué de se développer. « Nous nous connaissions bien, puisque j’ai été conducteur de travaux dans la maison individuelle, nous travaillions alors en partenariat. Puis, j’ai été chargé de développement “chape” chez Lafarge. Là, Baticeram était mon client. Quand Philippe m’a proposé de nous associer, je n’ai pas hésité. »
Une association, et donc un choix de fournisseurs multiples. « C’est une exigence chez nous. Tous nos collaborateurs doivent savoir travailler sur les différents produits des différentes marques. Dans l’idéal, ils devraient maîtriser tous les produits. » Une culture d’entreprise qui vise deux avantages. « Pour chaque chantier, je peux réduire au maximum le temps de fourniture, en me rapprochant de la centrale la plus proche, peu importe sa marque. Cela réduit les coûts de transport, facilite la planification et enlève cette part d’incertitude liée aux longs voyages. » Deuxième avantage, l’ouverture commerciale. « Certains clients peuvent avoir eu de mauvaises expériences avec certaines marques, ils ne souhaitent donc pas retravailler avec celles-ci. Cela ne nous bloque pas, puisque l’on peut proposer autre chose. »
C’est l’essentiel, quand les 2 500 M3/an coulés se partagent entre individuel, collectif et public, avec quelques passages par le tertiaire, la rénovation et les plus gros projets. « Là encore, c’est la diversité des marchés, qui fait notre force. Environ un tiers de nos coulages sont pour nos propres chantiers de carrelage. Pour le reste, nous devons être capables de répondre à tous les besoins. » Entre Nantes, Angers et la Roche-Sur-Yon, Baticeram s’appuie donc sur ses multiples savoir-faire pour gagner des parts de marché, notamment face à la chape traditionnelle.