Quel avenir pour la construction française ? C’est cette question que soulève la lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle 2022, co-signée par les associations Eugène Freyssinet, AFGC1, AUGC2, IMGC3 et UAFGC4. Ces associations s’indignent : pourquoi tant de critiques envers la construction française, et plus particulièrement, contre celle en béton ?
Dénigrement du métier, environnement “bétonné”, épuisement des ressources… C’est oublier que cette construction a fait rayonner la France durant dix siècles dans le monde entier. Et qu’elle continue à le faire aujourd’hui.
Une histoire de la construction française très riche
Cette lettre ouverte reprend l’histoire de la construction : depuis les Gaulois jusqu’à nos jours. Et rappelle notamment qu’au XIXe siècle, c’est Louis Vicat qui a inventé le ciment artificiel, Joseph Monier, le béton armé, que François Hennebique a développé. Oui, nous avons des raisons d’être fiers de notre filière construction.
Le béton restera le matériau du XXIe siècle. Une argumentation fallacieuse critique ce matériau au lieu de critiquer un mauvais usage, qui en est fait, et un manque d’entretien, dont il est parfois victime.
Cette lettre ouverte revient aussi sur le rayonnement de la construction française, qui doit beaucoup à ses entrepreneurs, à ses ingénieurs et à ses architectes, et qui s’exporte partout dans le monde. « Avec ce document, nous voulons faire savoir que la construction française est un enjeu d’excellence pour les candidats à l’élection présidentielle et qu’il faut l’aider. Il faut valoriser auprès des jeunes l’image du génie civil, pour les motiver à venir construire l’avenir avec nous. Et combattre les clichés véhiculés par certains candidats ! », insiste Patrick Guiraud, directeur travaux publics chez Cimbéton.
1Association française de génie civil.
2Association universitaire de génie civil.
3Ingénierie de maintenance du génie civil.
4Union des associations françaises de génie civil.