Datant des années 1960, la cité scolaire Honoré d’Urfé méritait un sérieux coup de jeune. Restructuration, démolition, reconstruction et extensions sont au programme de ce projet colossal de 60 M€, engagé par la région Auvergne – Rhône-Alpes et le département de la Loire. Pour ce chantier, le lot carrelage a été confié à Astruc, une entreprise familiale de marbrerie carrelage, située à Brives-Charensac, près du Puy-en-Velay (43). Cette entreprise réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires sur appels d’offres avec des collectivités publiques de la région Auvergne – Rhône-Alpes.
Le marché de la cité scolaire comprend la réalisation de 24 000 m2 de chape fluide acoustique et la pose de 15 000 m² de carrelage. Les travaux doivent s’étaler sur une durée de quatre années. Ce type de projets reste exceptionnel pour l’entreprise. Sur la vingtaine de salariés employés, jusqu’à quinze peuvent être mobilisés en simultané pour cette opération où il est difficile d’anticiper : « Nous avons fait en sorte de gérer notre charge de travail, en tenant compte de ce chantier pour rester flexibles et réactifs, afin de respecter les délais de livraison », explique Nicolas Astruc, gérant de l’entreprise.
Les travaux, qui sont réalisés en site occupé, avancent bâtiment par bâtiment. Aujourd’hui, le gymnase, le collège et 50 % du lycée ont déjà été livrés.
Soigner l’isolation phonique
Tout a commencé en 2015, par le gymnase. Cette surface de 1 100 m2 a été en partie réalisée avec une chape fluide sulfate de calcium, Synthichape de Sika, pour le dojo, la salle de musculation, la réception… Pour les 300 m2 de vestiaires, c’est une chape fluide ciment, Level Chape (toujours de Sika), qui a été choisie pour son adaptabilité aux locaux humides et parce qu’elle répondait aux contraintes imposées par la mise en œuvre de siphons.
La préparation et la pose de l’isolant phonique constituaient les étapes les plus longues. C’est le Domisol d’Isover, un isolant en laine de roche de 30 mm, qui a assuré une isolation aux bruits de choc de 25 dB.
Le coulage de la chape s’est effectué en deux temps. D’abord la partie anhydrite, puis la partie ciment. « Tant de gens vont et viennent sur ces chantiers que nous coulions toujours le vendredi. Il était en effet préférable de profiter des week-ends pour pouvoir assurer les conditions de séchage requises par l’Avis technique », prévient Nicolas Astruc. Après environ trois semaines de séchage pour la partie anhydrite, la pose du carrelage a pu débuter pour une livraison en septembre 2015, avant la reprise des travaux pour les phases suivantes. [suite en page 2]