Pour l’entreprise mosellane Alain Licht, la maçonnerie est une affaire de famille. Alors que le père arrête son activité en 1971, son fils Alain, bientôt rejoint par son frère Yves, remonte une nouvelle activité dès 1976. Douze salariés collaborent à cette entreprise scindée en deux entités. D’un côté, la maçonnerie proprement dite, dirigée par Alain, où huit collaborateurs se sont spécialisés dans la construction et la rénovation de maisons. De l’autre, la partie “carrelage”, pilotée par Yves. A la croisée des deux activités, la chape… « Nous ne faisons plus que de la chape traditionnelle, car nous ne souhaitons pas nous éparpiller, explique Yves Licht. Nous l’appliquons dans les règles de l’art et la maîtrisons ainsi beaucoup mieux que les chapes fluides avec lesquelles nous avons eu des soucis il y a quelques années. » Deux personnes de l’entité “maçonnerie” sont spécifiquement dédiés à cette discipline.
La plupart du temps, le mélange du matériau est fait “maison”, en suivant une recette, qui a fait ses preuves, puisque l’entreprise ne déplore quasiment aucun litige. « Nous avons la chance d’avoir la Moselle et ses sablières à proximité, qui nous offrent des sables parfaits pour la chape, de toutes les granulométries possibles. »
Adepte des solutions traditionnelles
En fonction des chantiers, la formule de base peut être additionnée d’un retardateur de prise, de façon à ce qu’elle ne fasse pas une prise trop rapide, ou d’un fluidifiant lorsqu’il y a des tuyaux de chauffage à enrober. « Nous nous faisons parfois livrer une chape retardée par toupie. Cette option est bien adaptée aux chantiers en centre-ville, lorsque la place manque pour installer la pompe à chape. »
En termes d’équipements, le professionnel apprécie les outils modernes et se concentre sur les indispensables, comme un niveau laser, une pompe à chape (Putzmeister) ou un hélicoptère (Altrad), qui permet de talocher la surface pour une finition irréprochable. « Nous disposons aussi de trois surfaceuses-ponceuses (Bosch, Hilti et Spilt). Ces machines sont d’autant plus utiles aujourd’hui, que la taille des carreaux de carrelage augmente et réclame un support bien plan, donc une chape toujours plus parfaite », reprend Yves Licht.
Adepte des solutions traditionnelles, l’entreprise fait de moins en moins de pose scellée. « Nous l’évitons en premier lieu, en cas de chauffage par le sol, qui est assez fréquent dans notre région. De plus, nos clients souhaitent aujourd’hui qu’un même carrelage soit posé dans toute leur maison. Dans ce contexte, la pose collée est plus adaptée, car elle permet de tirer des belles lignes. »