Au centre-ville de Courbevoie (92), dans les années 1950, une série de bâtiments reprenant l’architecture haussmannienne a été construite. De beaux immeubles qui peuvent provoquer des sueurs froides à l’heure de les rénover. Ce fut le cas au début du mois de novembre 2022, alors que l’un de ces bâtiments a été entièrement désossé, pour faire la place à une vingtaine de logements. Allant du simple studio au trois pièces, ils couvrent une surface totale de 900 m2.
La société Manisol a été chargée de s’occuper de la récupération des niveaux. « Je me suis rapidement rapproché de Christophe Deveyex, le commercial de Béton Bâtir Sud Francilien (BBSF) pour m’aider à déterminer la solution la plus adaptée pour ce ravoirage », indique Tony Miguel, co-dirigeant et directeur commercial de Manisol. Pas forcément un cadeau. L’ensemble du bâtiment et ses trois étages sont construits sur le principe de poutrelles en acier, avec des alcôves en plâtre placées entre elles. Un système classique pour l’époque, mais qui n’accepte qu’une surcharge limitée. « Le bureau d’études structure a été assez strict sur les solutions que nous avons proposées, explique Christophe Deveyex. Avec la connaissance que nous avons de nos expériences passées et des produits dont nous disposons, nous avons préconisé l’utilisation du béton léger Ultra Confort. Dans sa version 300 kg/m3. »
L’association des savoir-faire de BBSF et Manisol
Pour constituer sa gamme Ultra Confort, disponible dans des densités allant de 200 à 900 kg/m3, BBSF souffle, à l’aide d’une machine, les billes de polystyrène dans la toupie. Ainsi les billes se mélangent au béton, en y dispersant l’adjuvantation qui les encapsule. Sur place, le pompage a été réalisé par le prestataire Carcao et la mise en œuvre par les équipes de Manisol. « La logistique a aussi été préparée en amont. Nous avons demandé une emprise sur la voirie et nous avons eu une autorisation de 48 h. Nous avons donc coulé les 90 m3 en deux fois, sur deux jours consécutifs, avec trois toupies au départ de notre centrale de Bruyère-sur-Oise. »
Deux jours pour le ravoirage
Le ravoirage a été coulé sur une moyenne de 10 cm d’épaisseur. Englobant au passage l’ensemble des gaines électriques et de fluides. « Par la suite, une couche d’Assour de Siplast a été appliquée pour l’isolation phonique. Et une chape légère Latermix de Laterlite est venue compléter le système », souligne Tony Miguel. Au total, si le coulage du ravoirage n’a pris que deux jours, la préparation du chantier aura pris six mois. « Ce sont des savoir-faire qui nous permettent de nous différencier, détaille Christophe Deveyex. Nous connaissons ce type d’interventions en rénovation. Nous en avons développé une expertise, qui nous permet de proposer la solution optimisée. » Un savoir-faire d’autant plus précieux que les réhabilitations de ce type se multiplient en Ile-de-France.