Centre Chape, c’est l’histoire de deux amis, qui décident de s’associer pour se lancer dans l’aventure de la chape fluide par centrale mobile.
Tout commence en 2004. Xavier Galéote alors négociant en matériaux en Lozère, découvre la solution des centrales mobiles sur Batimat. Il propose alors à Thierry Mourgues, gérant d’une entreprise de façade de s’associer. « A l’époque, nous faisions déjà de la chape fluide avec des produits prêts à l’emploi en sac ou big bag, mais la solution n’était pas satisfaisante. Pour diminuer les coûts, il fallait utiliser des sables locaux, ce que nous permettait la centrale mobile », se souvient Xavier Galéote.
Un réseau du groupe Centre Chape
Les deux amis montent alors une holding financière, avec l’idée de créer un petit réseau d’applicateurs, qui profiterait d’une centralisation des achats de matériaux et de matériels. Ils investissent dans un premier dépôt et une centrale mobile, et créent l’entreprise Centre Chape Sud, à Saint-Chély-d’Apcher, en Lozère (48). A peine deux ans plus tard, ils s’associent avec Claude Bugeon et lui rachètent son entreprise, Sopreco Chapes, près de Bourges (18). Puis, naissent Centre Chape Auvergne, à proximité de Clermont-Ferrand (63) et Centre Chape 45, vers Orléans. Fort de ces 4 filiales, le groupement rayonne sur l’axe central de l’A75, de Montpelier aux portes de Paris.
Chaque structure possède deux camions et un effectif de sept personnes : deux compagnons par camion et un autre compagnon, qui complète les équipes en fonction des besoins, une secrétaire et le gérant, qui s’occupe de la partie commerciale et du planning. Chaque filiale, entité autonome et indépendante, est tenue par un homme de confiance, ancien employé ou ami. « On dispose ainsi d’entreprises à taille humaine, proches des clients et du terrain », souligne Xavier Galéote. Quant aux deux co-gérants, ils supervisent l’ensemble de la holding (organisation des actions des uns et des autres, fournitures, approvisionnements, logistique…).
Deux autres camions sont également à disposition des filiales, portant à dix le nombre de centrales mobiles de la holding, de marque MC Machine ou LTA pour 3 d’entres elles. Capable de mobiliser l’ensemble de ses moyens de production sur un seul chantier, le réseau peut ainsi couler plus de 2 000 m2 de chape dans une seule journée, afin de répondre à toutes les demandes.
Centrales mobiles sulfate de calcium et ciment
Ayant démarré son activité avec la chape fluide sulfate de calcium de Caséa (groupe Remondis), l’entreprise s’est, sous la demande des constructeurs, peu à peu ouverte à la chape fluide ciment et travaille désormais avec Cemexa. Aujourd’hui, quatre centrales sur les dix possédées par l’entreprise sont dédiées au coulage des chapes fluides ciment. « Le gros de notre activité reste l’enrobage de planchers chauffants en maisons individuelles, mais notre cible s’est considérablement élargie et désormais, les promoteurs pensent à nous pour tous types de chantiers. Notre activité se répartit ainsi à 30 % de constructeurs, 30 % de particuliers, rénovation ou maison neuve, et 30 % de gros chantiers », précise le co-gérant.
Au côté de la chape fluide, Centre Chape propose d’autres prestations connexes comme la mise en œuvre de l’isolation acoustique ou thermique, mais aussi la livraison de sols finis par vernis PU ou bétons cirés. Après avoir expérimenté la projection de mousse de polyuréthane, l’activité a été confiée à des partenaires locaux, notamment Sopreco Isolation sur la région de Bourges (18), dont le gérant Claude Bugeon est aussi l’un des l’un des fondateurs de Centre Chape.
Le réseau pourrait encore s’agrandir dans les années à venir. « Notre holding financière est capable d’installer des gens, de les lancer et les aider à démarrer. Nous regardons des villes comme Tour, Toulouse ou Lyon, mais c’est avant tout une histoire d’hommes, car nous nous voyons plus comme un groupe d’amis, qu’en tant que grosse structure juridique. »
Aurélie Cheyssial