II – Comment s’y retrouver pour le chapiste ?
Dans le cadre de la garantie décennale, pour être couvert par son assurance, il convient d’utiliser un procédé visé par un Avis technique (Atec) ou par un Document technique d’application (DTA). Complétés pour certains par un Cahier des prescriptions techniques (CPT), ces documents décrivent :
– La nature des produits composant le procédé ;
– Les conditions de mise en œuvre ;
– Les recommandations particulières suivant le procédé.
Dans le cadre d’un procédé sous Atec ou DTA, le chapiste est agréé par la société titulaire dudit document.
Comme déjà précisé, un des critères de choix principaux d’une chape fluide est son domaine d’emploi. Et celui-ci peut prendre de multiples formes :
– Exposition à l’eau du local : E2 ou E3 au sens du classement UPEC des locaux (e-cahier 3782_V2 du CSTB de juin 2018) ;
– Présence d’un plancher chauffant ou pas, et de quel type ;
– Réservation initiale et donc épaisseur de la chape.
D’autres critères de choix peuvent intervenir, comme le délai de chantier, qui orientera vers telle ou telle famille :
– Délai de séchage ;
– Elimination de la pellicule de surface.
L’idéal pour le chapiste est donc d’avoir connaissance complète de l’ouvrage à réaliser. Ces éléments doivent lui être fournis par le maître d’ouvrage ou par le maître d’œuvre. Le chapiste peut aussi se rapprocher de l’industriel titulaire de l’Avis technique, qui lui apportera son conseil.
Toutes ces dispositions étant prises et par mesure de précaution, il convient pour le chapiste de vérifier deux points particuliers :
– que le produit livré correspond bien à celui commandé (bon de livraison). Le bon de livraison peut être fort utile en cas de litige ultérieur ;
– que la centrale de fabrication est bien une centrale agréée par le CSTB (en indiquant le numéro de l’Atec ou du DTA).
Ainsi, le choix de la chape fluide retenue se doit d’être un choix technique et non un choix financier. En effet, tous les procédés n’ont pas le même prix à l’achat. Une chape fluide ne visant pas un plancher chauffant sera moins onéreuse qu’une chape fluide visant ce domaine d’emploi. Mais si les industriels ont plusieurs procédés dans leur gamme, c’est bien pour des raisons techniques et pour assurer une pérennité de l’ouvrage pendant au moins dix ans. Utiliser le mauvais procédé pour le mauvais usage est source de sinistres, surtout pour l’entreprise de revêtement de sol, qui intervient a posteriori.