Toutes les aventures entrepreneuriales passent par ce moment où le fondateur d’une entreprise décide de se lancer. Pour Jérémy Sbardellotto, ce moment est venu au mois de septembre de cette année [2024], lorsqu’il a créé, avec son associé Frédéric Saintagne, Neo Chape. « Nous sommes situés à Piolenc, près d’Orange, et nous travaillons aussi dans le Vaucluse, le Gard, l’Hérault et les Bouches-du-Rhône. Et nous allons de temps en temps dans la Drôme », indique Jérémy Sbardellotto.
Pour cela, Neo Chape a déjà constitué une première équipe de deux chapistes, dotée d’une pompe à chapes Putzmeister SP20. Quant aux fournisseurs des chapes, Jérémy Sbardellotto a fait le choix de la diversité. « J’ai ouvert des comptes chez tous les fournisseurs locaux. Nous utilisons à la fois des chapes venues de Lafarge, Unibéton et Réseau Chape, mais aussi provenant de quelques indépendants comme Béton du Gard. Du côté des marques, nous nous fournissons aussi en chapes Cemexa ou Anhydritec. Et pour des ragréages techniques, nous faisons appel au WeberTruck ou aux solutions en sac signées Weber. » Ce sont les chantiers et leur géographie qui dictent la chape à utiliser. « Je choisis toujours le fournisseur le plus proche. Et nous arrêtons le choix du type de chapes, en fonction de la problématique des travaux à mener. Nous coulons pour 70 % du temps des chapes fluides ciment. »
Un “nouveau” déjà expérimenté
Neo Chape paraît donc sur de bons rails. Mais si le nom de l’entreprise et sa jeunesse peuvent donner l’impression d’une équipe nouvelle dans le métier, cela ne veut rien dire, bien au contraire… C’était sans compter sur le background de Jérémy Sbardellotto.
« Je suis rentré chez Duclaux Chape en 2010, en tant que chef d’équipe. J’ai coulé jusqu’en 2016. Puis, je suis devenu chef d’agence pour la Provence. Avec le rachat par ETD Groupe, je suis passé responsable d’exploitation chez Duclaux. J’ai quitté l’entreprise en juillet de cette année. L’envie d’entreprendre était trop forte. Cette idée trottait dans ma tête depuis sans doute pas mal d’années. J’avais déjà eu l’occasion de me lancer, mais je n’avais pas franchi le pas. Ce n’était pas le moment, je n’avais pas vraiment eu le courage. »
Développer le nombre d’équipes Neo Chape
Mais cet été, en compagnie de Frédéric Saintagne, par ailleurs à la tête d’une entreprise de construction de maisons pavillonnaires, le Groupement des artisans, le désir d’entreprendre est devenu concret. Les deux hommes élaborent leur plan. « J’avais la volonté de travailler pour moi-même et de faire les choses à ma manière. » Ainsi, Neo Chape est née. L’entreprise ne traite que la chape fluide. Ceci, pour des particuliers comme pour du tertiaire.
« Nous coulons des surfaces allant de 40 à 1500 m2. Et nous allons commencer à répondre à des appels d’offres publics. Nous avons recruté une secrétaire qui s’est formée pour cela. » L’entreprise va d’ailleurs former une deuxième équipe de trois applicateurs dès le début d’année prochaine, pour réaliser de plus importants chantiers. Puis, sans doute une troisième en cours d’année. L’avenir semble tout tracé.