Lauréat d’un concours d’architecte remporté par l’agence Architecture Studio avec Nexity Ywood en 2016. Le R+9 Palazzo Méridia à Nice fait partie de ces bâtiments spectaculaires et médiatisés, dont la présentation précède la réalisation. A part le challenge de bâtir avec une structure en bois jusqu’à 35 m. Le projet se démarque par son exo-structure métallique, présentée notamment comme anticipation d’une possible transformation future des bureaux en logements. De fait, les deux noyaux en béton ont été disposés en conséquence. Tandis que la résille métallique pourvoit l’immeuble de généreux balcons.
Quant à la structure en bois, plus précisément en panneaux bois massifs (CLT) associés à une structure en bois lamellé-collé, multi-étages. On pourrait se poser la question si elle peut satisfaire aux exigences réglementaires, à la fois en termes de résistance au feu et de performance acoustique. L’aboutissement à Strasbourg, dès 2019, du projet Sensations, d’une hauteur sensiblement égale. Mais avec un maximum de 12 étages, le prouve incontestablement.
Des bureaux emblématiques
A Nice, le projet d’Architecture Studio est l’aboutissement des efforts menés pendant une dizaine d’années. Au sein de Nexity, par une structure dédiée, Ywood, dirigée par Stéphane Bouquet. L’EPA Eco-Vallée, l’un des 14 Etablissements Publics d’Aménagement (EPA), s’est vu confier la réorganisation de la plaine du Var, dont l’embouchure se situe à l’Ouest du vieux Nice. Au cœur du dispositif, une nouvelle technopole urbaine. Nice Méridia, sur laquelle plane l’ombre de Sophia Antipolis. Le cahier des charges est d’autant plus marqué par les exigences environnementales. Que la plaine du Var répond historiquement, en toute logique, à des usages agricoles. Ainsi, le projet présenté par l’agence Architecture Studio insistera dans un premier temps sur la création en toiture d’un “jardin comestible”. Finalement sacrifié pour maximiser la surface réservée aux panneaux photovoltaïques.
Cahier des charges
Bardé de labels et de certifications, le Palazzo se concentre sur la performance énergétique et la réduction de l’impact carbone. Avec un niveau de performance E+C- tout à fait inhabituel pour des bureaux en R+9. Toutefois, on trouve aussi une attention originale à la qualité de l’air des occupants, et au confort acoustique d’un bâtiment longeant ce qui sera le principal axe Nord-Sud de la nouvelle métropole.
Le cahier des charges ne se réfère pas au niveau d’exigences acoustiques, en termes d’isolement aux bruits aériens des logements, fixant simplement un niveau élémentaire de 30 dB. La réversibilité annoncée des bureaux en logements restera à démontrer sur ce plan, et laisse entrevoir un certain nombre d’aménagements. Toutefois, la hauteur sous plafond conséquente ouvre la voie à l’installation de plafonds acoustiques complémentaires.