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Ragréage et ravoirage n’ont pas seulement une première syllabe en commun. Ils ont aussi, trop souvent dans l’esprit de leurs utilisateurs, des propriétés proches. Le ragréage notamment est quelques fois utilisé à tort et travers. « La différence entre un ragréage et un ravoirage est un fait que l’on doit sans cesse répéter aux applicateurs, explique Mathieu Bellet, responsable de la gamme Sols chez Saint-Gobain Weber. Par facilité de langage ou par simple non-connaissance, les deux techniques sont confondues. »
Alors à quoi sert l’un et quand utiliser l’autre ? « Le ragréage a pour but d’obtenir une planéité parfaite, notamment pour être recouvert de sols souples, tels que textiles, parquets…, explique Estelle Rodot-Chazal, chef de marché sols chez Vicat. En fonction du classement UPEC du local, de P2 à P4S, et de la typologie du support, un type de ragréage spécifique est dédié. » Et pour Mathieu Bellet : « Un ragréage a une épaisseur, allant de 10 à 30 mm. Il a la même fonction que la chape. C’est-à-dire une fonction mécanique, permettant d’aplanir et de lisser un sol ».
De son côté, le ravoirage « permet le rattrapage de niveau et l’enrobage des gaines et canalisations, reprend Estelle Rodot-Chazal. Sa mise en œuvre est déterminée par le NF DTU 26.2. L’épaisseur maximale étant définie par le § 6.3.2. En revanche, le ravoirage doit obligatoirement être recouvert d’une chape. » Lissage, gestion des niveaux, et enrobage des gaines, chaque besoin a sa réponse ou sa solution. Il n’y a plus de raison de les confondre.