Ces derniers mois, Chryso a fait bouger les lignes du petit monde de la chape fluide. Déjà détenteur de la marque Belitex, l’industriel a intégré la société Cemexa au début de l’année 2019. Ce récent élargissement de l’offre Chryso ne doit pas occulter une expertise bien plus longue dans le domaine des chapes. « Depuis plus de 10 ans, nous accompagnons des industriels dans l’élargissement de leurs offres produits. Ceci, en leur apportant des solutions d’adjuvantation spécifiques et créatrices de valeurs pour eux », résume Marc Plançon, directeur adjoint de la BU Béton du groupe Chryso.
En développant une ligne des chapes fluides qui lui est propre, Chryso va encore plus loin dans sa démarche. « Nous pouvons ainsi renforcer l’accompagnement de proximité. Dans la formulation des produits, bien entendu, mais aussi et surtout, dans leur mise en œuvre. » En parallèle, l’industriel devient un apporteur d’affaires et promoteur de solutions chapes fluides. « Les chapes fluides sont bien en ligne avec notre ADN et s’inscrivent dans notre stratégie globale de développement de technologies créatrices de valeur pour nos clients », insiste Marc Plançon.
De C16-F3 à C25-F5
Et de la technologie, il y en a beaucoup. Ainsi, la Belitex est dite “à liants spéciaux”, car formulée sur la base d’un ciment Portland et d’un ciment alumineux. Cette fiche technique lui donne des performances exceptionnelles. « Elle offre un durcissement très rapide et permet de réaliser des surfaces jusqu’à 400 m2 sans joints de fractionnement », détaille Marc Plançon. La Belitex se décline selon la classe de résistance C20-F4. L’arrivée de Cemexa élargit ce cœur de gamme. Toute d’abord en termes de capacités. « Nos produits amplifient les classes de résistance, qui vont de C16-F3 à C25-F5 », confirme Axel Bermond, directeur commercial de Cemexa. Ceci, tout en offrant une grande robustesse, une simplicité de mise en œuvre et une belle qualité de finition. Surtout, l’offre Cemexa se divise en deux produits. D’un côté, la Cemfloor, destinée à être produite en centrale à béton. Et, de l’autre, la Mobicem, une chape fluide fabriquée sur site en camion-malaxeur.
Se focaliser sur les performances additionnelles
« Compte tenu des performances intrinsèques de nos chapes fluides Belitex, Cemfloor et Mobicem, celles-ci sont en phase avec les attentes du marché », reprend Marc Plançon. Aussi, le travail des équipes R&D de Chryso ne va pas vers une extension de gamme, mais se focalise sur le développement de performances additionnelles. « Nous souhaitons repousser les limites au niveau de la facilité de mise en œuvre, de la qualité de finition et de la compétitivité au mètre carré. ». En revanche, les chapes anhydrite ne semblent pas retenir l’attention de l’industriel. Marc Plançon met en avant les enjeux de l’approvisionnement en matières premières : « Nous souhaitons que toutes nos chapes soient produites en circuit court, avec un maximum de matériaux locaux… » Dans ces circonstances, le développement de l’offre Chryso est d’ordre commercial. A commencer par la France. Là, les marques sont toutes maintenues, car bénéficiant d’une belle aura et d’une grande confiance.
Les chapes Chryso s’internationalisent
Axel Bermond pilote Cemexa, en coordination avec Eric Lèbre, directeur commercial de Chryso France, qui gère l’offre Belitex. Toutefois, les équipes techniques des deux entités travaillent d’une manière de plus en plus imbriquée, pour profiter des savoir-faire et des expertises respectives. L’idée est aussi de faire progresser ces solutions sur des marchés nouveaux pour Chryso, comme ceux du collectif et du non résidentiel. « Le lancement de la Mobicem C25 certifiée P4S s’inscrit dans cette stratégie », confirme Axel Bermond.
Mais Chryso a aussi la volonté de sortir des limites hexagonales et de promouvoir ses chapes fluides sur l’ensemble des territoires, sur lesquels il est présent. En dehors des frontières, la stratégie de marques sera quelque peu différente. Exit Cemexa, c’est la marque ombrelle Chryso qui dominera, suivi de l’appellation de la chape : Belitex, Cemfloor ou Mobicem. Une internationalisation déjà commencée et qui se poursuivra à son rythme…
Frédéric Gluzicki