Produire aujourd’hui une chape est simple. Les formulations sont établies, le sourcing optimisé. Un constat qui est vrai pour l’ensemble de la métropole. Sans suspense, cela est bien plus compliqué lorsque l’on se situe dans les Caraïbes où la majeure partie des matériaux est importée. Tel est le cas sur l’île de Saint-Martin, découpée entre une collectivité d’Outre-Mer au Nord et un Etat autonome du Royaume des Pays-Bas au Sud. Là-bas, les chapes fluides n’existaient pas encore en début d’année. Que ce soit côté français comme côté néerlandais. Désormais, la donne a changé grâce à Concrete Screed et Hervé Bibal. « Je travaille depuis 30 ans aux Antilles et je suis aujourd’hui directeur d’un négoce Gedimat. Et à ce titre, représentant de Master Builders Solutions pour la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin. » C’est ainsi qu’Hervé Bibal a voulu développer les chapes fluides aux Antilles.
Plus facile à dire qu’à faire, puisque si en métropole, les chapes fluides contiennent une large part de filler dans leur formulation, ceci est impossible aux Antilles. Car « il n’y en a pas sur place. Si l’on en veut, il faut charger un conteneur et l’importer depuis un port de la métropole. Mais le filler ne vaut pratiquement rien, comparé au coût du transport. Ce ne serait pas rentable. » Après plusieurs essais, le filler a été remplacé par du ciment. « Cela nous permet de produire une chape fluide in situ. Mais avec une grosse, une trop grosse résistance. Pour contrer cela, avec MBS et Best Béton, notre BPE partenaire dans cette affaire, nous avons formulé une chape boostée chimiquement. Il n’y a pas moins de sept adjuvants différents. Parmi lesquels un superplastifiant, un retardateur, une amélioration de viscosité… »
Une entreprise française, une hollandaise
Le ciment est, lui, importé de Colombie ou du Venezuela, via les centres de stockage à Sint Maarten (le côté néerlandais de l’île). « Il nous a fallu environ cinq mois pour identifier une solution viable. Une fois cette dernière trouvée, je me suis dit qu’il y avait là l’opportunité d’ouvrir une entreprise de mise en œuvre. Ce que j’ai fait avec Concrete Screed. D’autant qu’en parallèle, nous avons eu l’opportunité de faire un essai sur le site de construction du projet Aqua, dans la partie néerlandaise de l’île. Un essai qui a été concluant. Nous avons donc obtenu le chantier, qui fait au total quatorze étages en deux tours. »
L’entreprise est créée d’abord sous la loi des Pays-Bas, puis c’est au tour d’une Sarl pour la moitié française, permettant de répondre à des chantiers sur l’ensemble du territoire de l’île. « Cela nous permet de candidater aux chantiers sans problèmes administratifs. D’autant que la partie néerlandaise n’est pas normée. Il n’y a pas de garantie décennale. Au moindre problème, cela se règle au tribunal. En revanche, les paiements se font en quelques jours. » L’équipe a été composée de personnes disposant d’une expérience de chapiste en métropole. Et a été dotée d’une pompe Mixman de GB Machines.
Une chape “créole”
« Nous avons aussi réalisé un Fitness Club et quelques boutiques. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que chaque coulage est un défi logistique. Il fait en permanence entre 30 et 35 °C. La circulation est compliquée et la période d’ouvrabilité de notre chape est réduite. Nous sommes donc tout le temps en lien par talkie-walkie avec la centrale. Et nous réalisons des tests d’étalement au départ de la centrale, à l’arrivée sur le chantier et à des périodes intermédiaires. » C’est ainsi que l’histoire d’amour entre les chapes fluides et les Antilles a débuté.
« Notre chape n’a pas vraiment de nom, elle est tellement spécifique. C’est une chape “créole”. A la Martinique, le groupe Audemard fait actuellement des tests de calibrage de sa formulation. La chape fluide va se développer sur toutes les îles. Je participe à cette aventure avec Concrete Screed à Saint-Martin et avec Gedimat sur les autres îles. » Et en poussant à l’adoption des chapes fluides. « Non seulement par rapport aux chapes traditionnelles, la pénibilité est bien moindre. Mais en plus, il s’agit là d’un produit composé localement. Il y a un vrai intérêt pour le développement économique local. » La chape “créole” a de l’avenir.

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