Organismes de l’éducation nationale dédiés à la formation pour adultes, les Gréta1 sont présents dans chaque département. En région parisienne, le Gréta MTI 93 (Seine-Saint-Denis) forme à la chape au travers de deux formations : le CAP2 Constructeur en béton armé du bâtiment, qui comprend le module “dalle et chape” ou le CAP Carreleur-mosaïste avec le module “pose de carrelage sur chape sèche”. Farha Siriouane, conseillère en formation continue au Gréta MTI 93, fait le point.
Quel est le public de ces formations ?
Farha Siriouane : Les stagiaires, qui passent les CAP, sont généralement des demandeurs d’emploi, qui ont pu se faire financer une formation (Pôle Emploi, conseil régional…), des salariés en congé individuel de formation (Cif) ou des jeunes en alternance, bénéficiant d’un contrat de professionnalisation. Plus rarement, nous rencontrons des particuliers sans financement, souhaitant se lancer dans des activités de maçonnerie. Les stagiaires, suivant le module “dalle et chape” ou celui de “pose de carrelage sur chape séche” indépendamment du CAP, sont souvent des salariés envoyés par leur entreprise, afin de se perfectionner sur cette technique particulière. Les stagiaires sont de tous les âges et viennent de tous les horizons. Certains envisagent de créer leur entreprise, d’autres de changer de métier. En Seine-Saint-Denis, nous avons aussi beaucoup de primo-arrivants en France, espérant y trouver une voie d’insertion. En revanche, nous comptons encore trop peu de femmes.
Comment fait-on cohabiter ces différentes personnalités ?
Farha Siriouane : C’est le principe de la gestion de l’hétérogénéité dans un groupe. Panacher les âges est une bonne recette, car les plus âgés vont apporter des “plus” aux jeunes, qui misent davantage sur leur force physique. Ensuite, ce sont les techniques pédagogiques des formateurs, qui jouent. On peut dire que les formations se passent plutôt bien. >