Ce sont parfois les circonstances qui poussent des hommes et des femmes à changer de vie. Depuis l’âge de 16 ans, Emre Topkaya travaillait dans l’entreprise de carrelage de son père. « J’aimais bien la pose du carrelage, mais nous faisions essentiellement de la chape traditionnelle et de la pose scellée, explique l’entrepreneur. Quand cette technique a commencé à être décriée, nous avons commencé à utiliser de la colle, mais ça ne me plaisait pas. » Il commence alors à réfléchir à une autre voie.
« En 2018-2019, ma réflexion m’a poussé à prendre la décision d’arrêter la pose du carrelage et à monter ma propre structure. » Dès 2020, Isolalp est créée et commence alors une aventure d’isolation à base de mousse polyuréthane projetée. « Il y avait de la demande, donc j’ai créé cette activité. Mais rapidement, les clients ont commencé à me demander si je coulais de la chape fluide. Je connaissais la technique, je voyais faire d’autres entreprises, je me suis dit qu’il y avait là un débouché. »
Cemexa et Anhydritec comme chapes favorites pour Isolalp
Emre Topkaya passe alors ses agréments et devient rapidement chapiste à plein temps. « Aujourd’hui, je soustrais l’activité de mousse polyuréthane projetée et je me concentre sur l’activité chape. J’ai gardé aussi le savoir-faire de la chape traditionnelle que je continue de pratiquer. Dans ma famille, tout le monde est carreleur. Cela me permet d’avoir des demandes pour les deux techniques. Actuellement, je suis à 90-10 % entre la chape fluide et la chape traditionnelle. » Le tout en Rhône-Alpes, mais principalement, dans la métropole lyonnaise.
Avec Cemex comme fournisseur principal. « Pour les chantiers dans Lyon, c’est généralement Cemex qui me fournit des chapes de marque Cemexa pour les chapes fluides ciment et Anhydritec pour les chapes anhydrite. Parfois, nous allons un peu plus loin que cette seule zone lyonnaise, c’est alors Réseau Chape, Vicat ou Chrono Chape qui sont nos partenaires pour la production des chapes. »
Savoir grandir au bon moment
Pour le coulage, Isolalp s’appuie sur une équipe de trois personnes, avec une pompe à chapes fluides et une pompe à chapes traditionnelles de marque Brinkmann. Pour des chantiers de tout type, allant de 20 m2 jusqu’à 2 000 m2, comme récemment dans le quartier de la Part-Dieu. « Nous avons réalisé, pour la zone de jeux “La tête dans les nuages”, plusieurs coulages de nuit, afin de mettre en œuvre 2 000 m2 de ravoirage, puis 2 000 m2 de chape fluide Cemexa C16. »
Parfois, l’entrepreneur va aussi bien plus loin que sa zone traditionnelle de travail. « Certains de mes clients construisent ou se font construire des villas, dans le Sud ou dans les Alpes. Nous les suivons si la surface demandée est conséquente. » Reste que pour l’instant, l’entreprise ne devrait pas trop évoluer en taille. « J’aimerais bien pouvoir agrandir l’entreprise avec une nouvelle équipe. Mais avec le ralentissement actuel dans l’économie, je préfère patienter. L’un de mes gros clients constructeurs tourne en moyenne à une vingtaine de projets par an. Cette année, il n’y en a que trois de prévus. En parallèle, les coûts des matériaux augmentent. Je vais donc jouer la prudence et attendre un peu avant d’investir. » Il faut, encore une fois, savoir s’adapter aux circonstances.
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