Encadré : LafargeHolcim, le chapiste doit se former à la mise en œuvre de l’isolation sous chape
La mise en œuvre de l’isolation acoustique ou thermique est bien souvent le fait du chapiste. La formation de ces derniers est-elle suffisante au vu des enjeux ?
Quelques éléments de réponse avec Benjamin Dullin, responsable de gamme Agilia Chape chez LafargeHolcim.
Pour un chapiste, le sujet de l’isolation sous chape est-il important ?
Benjamin Dullin : L’application de chape fluide sur sous-couche isolante thermique ou phonique est de plus en plus répandue et apporte aujourd’hui beaucoup de travail à nos chapistes. Le coulage de chapes ne se cantonne plus au seul plancher chauffant et la mise en œuvre de chapes thermiques ou phoniques est en croissance. Il est impératif de bien respecter les règles de l’art pour être sûr que le complexe “chape fluide + isolant” soit à la hauteur des performances attendues. La thermique comme l’acoustique sont mises en avant par les promoteurs et les constructeurs comme des éléments importants du confort du client final. Les malfaçons peuvent coûter cher surtout en phonique.
Comment formez-vous vos chapistes ?
B. D. : Chez LafargeHolcim, nous prêtons une attention particulière à la formation initiale du chapiste et au suivi de l’applicateur agréé. Sur les deux jours de formation théorique suivie par les chapistes, 20 % du temps sont consacrés à l’isolation sous chape, acoustique ou thermique. La première chose que l’on enseigne, c’est le suivi du DTU 52.10 “Mise en œuvre des sous-couches isolantes sous chape et dalle flottante”. Nous les aidons ensuite à comprendre la certification Acermi qui leur servira à choisir les produits à utiliser.
En quoi ces éléments sont-ils primordiaux ?
B. D. : La classe d’écrasement SC1 ou SC2 d’un isolant indiquera au chapiste l’épaisseur minimale de la chape à couler, sachant que l’un des avantages des chapes fluides est de pouvoir se mettre en œuvre en faible épaisseur sans treillis. Il permettra aussi de savoir s’il doit commander une chape fibrée (pour la chape ciment) par exemple.
L’autre point important, c’est la planimétrie du support. Le DTU 52.10 préconise que pour toute sous-couche supérieure ou égale à 5 mm d’épaisseur, la planimétrie soit supérieure à 3 mm sous la règle de 2. Le risque, c’est que les plaques bougent dans le temps, créant de fait un point faible et donc un danger de fissuration. Dans les faits, le ravoirage est souvent indispensable.
Enfin, en isolation phonique, il faut veiller à désolidariser la chape du support et des cloisons, et de soigner les joints de fractionnement entre logements.
Dossier réalisé par Aurélie Cheyssial
Dès le mois prochain, découvrez l’offre du marché des sous-couches isolantes sous chapes.