Deux types de bruit sont susceptibles de passer à travers un plancher : les bruits aériens (voix, télévision…) et les bruits de chocs (pas, chutes d’objets…). Contre les premiers, la dalle béton comme la chape agissent par l’effet de la loi de masse : plus la paroi est lourde et épaisse et meilleure sera l’isolation acoustique. Les seconds se transforment en énergie acoustique et se transmettent dans toute la structure du bâtiment. La chape en elle-même n’a que peu d’incidence sur la transmission du bruit. Certaines chapes légères peuvent cependant participer à l’isolation acoustique entre étage, ce qui est particulièrement apprécié en rénovation où la mise en œuvre d’une chape représente une charge importante pour le bâtiment. C’est le cas des chapes en béton de bois, car le bois est un matériau fibreux et absorbant, employé notamment à la fabrication d’écrans acoustiques. « Pour une chape en 5 cm d’épaisseur, nous annonçons un affaiblissement acoustique aux bruits aériens entre 25 et 30 dB. Mais pour amortir l’impact, il faudra ajouter un film acoustique mince », explique Mario Aschéro, directeur commercial de Granuland.
L’intérêt de l’isolation acoustique sous chape flottante est d’offrir une solution pérenne d’isolation acoustique, quel que soit le revêtement final. « Le marché est en croissance. Aujourd’hui en logement collectif, les constructeurs mettent systématiquement une sous-couche acoustique et cherchent même les solutions les plus performantes », se félicite Ronan Bariou, directeur opérationnel de Tramico, fabricant de sous-couches acoustiques minces. En rénovation, les revêtements de sols flottants, plus simples à mettre en œuvre seront généralement préférés.