Faire face à la pénurie de sable
Des propos rassurants, d’autant que la présence d’adjuvants au sein des bétons et des mortiers n’en est, sans doute, qu’à ses débuts. L’adjuvant reste encore le meilleur moyen de se démarquer de la concurrence, en proposant des produits, qui simplifient la mise en œuvre ou visent à être plus écologiques. On assiste ainsi notamment au développement de chapes avec une cure intégrée ou à l’élaboration de plastifiants plus tolérants aux variations des matériaux. D’autres travaillent à la mise au point de plastifiants bio-dégradables. « Les adjuvants ont été créés pour aider à maîtriser les quantités d’eau dans les bétons. Aujourd’hui, leur rôle a évolué. Face à la raréfaction de la matière première et la baisse de qualité des matériaux, le taux de chimie augmente dans les chapes », constate Jérôme Seurre, directeur technique France & Europe de l’Ouest chez Chryso.
Le grand sujet du moment reste le développement de technologies permettant d’utiliser des granulats recyclés. Déjà, grâce au développement d’adjuvants spécifiques, Cemex Admixtures est capable de traiter les retours des chapes anhydrite ou ciment. La prochaine étape vise le réemploi des chapes ciment et anhydrite déjà sèches. L’objectif étant de réintroduire une proportion de matériaux concassés dans les bétons et les mortiers. « Quand on veut proposer une innovation, il ne reste plus que l’adjuvant. C’est lui, qui fait évoluer le béton », conclut Fabien Gervasoni.
Aurélie Cheyssial