A propos d’adhérence et de désolidarisation
Les supports admis sont les supports à base de liants hydrauliques [voir Tableau 1], réalisés conformément aux documents de référence les concernant. Les exigences relatives à leur planéité varient selon que la mise en œuvre est adhérente, désolidarisée [voir Tableau 2] ou sur sous-couche isolante :
– Adhérente : 10 mm sous la règle de 2 m et 2 mm sous le réglet de 20 cm;
– Désolidarisée : 7 mm sous la règle de 2 m et 2 mm sous le réglet de 20 cm;
– Sur sous-couche isolante (selon le NF DTU 52.10), deux cas se présentent :
a – 3 mm sous la règle de 2 m et 2 mm sous le réglet de 20 cm, pour une sous-couche isolante thermique ou acoustique d’épaisseur supérieure ou égale à 5 mm ou en cas de superposition ;
b – 7 mm sous la règle de 2 m et 2 mm sous le réglet de 20 cm pour les sous-couches acoustiques minces (SCAM) d’épaisseur inférieure à 5 mm.
Dans le cas où le support ne présente pas la planéité exigée, c’est l’entreprise qui en avertit le maître d’ouvrage. Ce dernier commande alors la mise en œuvre d’un ouvrage intermédiaire préparatoire (se référer à l’article 3.2.b du CGM), un ravoirage par exemple, qui permettra de mettre le support en conformité. Ce dernier est indispensable en cas de présence de canalisations ou de fourreaux sur le support.
La mise en œuvre d’une couche de désolidarisation est indispensable pour tout support récent. Elle est facultative pour les autres supports [voir Tableau 1]. Dans le cas d’ouvrage support d’étanchéité, les chapes et dalles rapportées ne peuvent être qu’adhérentes.
Depuis l’amendement de 2015, la planéité des supports et les tolérances maximales admissibles de l’ouvrage peuvent désormais être contrôlées au moyen d’un appareil de mesure électronique sur une distance de 2 m. Pour ce faire, celui-ci devra être conforme aux caractéristiques décrites dans l’annexe A du NF DTU 26.2 P1.2/A1. La traditionnelle règle de 2 m et le réglet de 20 cm peuvent, bien entendu, continuer à être utilisés…
Histoires de pentes et d’épaisseurs
Les pentes nécessaires pour l’écoulement des eaux doivent être de 1 cm/m minimum. Le NF DTU 26.2 précise que pour créer des formes de pente, les épaisseurs varient d’un point à un autre, tout en conservant un nivellement plan de la surface de la chape. Il faut donc comprendre que les pentes doivent être généralisées sur la surface de la pièce, ce qui exclut la réalisation de décaissés, permettant de se positionner au niveau du siphon, en cuisine collective par exemple.
Les formes de pente en cuisines collectives peuvent être assurées :
– par une chape (mortier), si le carrelage est scellé ;
– par une chape (mortier) ou une dalle (béton), si le carrelage est collé. Dans ce dernier cas, une préparation spécifique doit être apportée. Avant la mise en œuvre de la chape, le support sera balayé, raboté et lavé à l’eau très haute pression (supérieure à 500 bar). Avant la mise en œuvre de la dalle, le support devra être grenaillé pour renforcer l’adhérence du revêtement par rapport au support.
Dans les locaux à faibles sollicitations sur couche de désolidarisation ou ravoirage, l’épaisseur nominale de la chape ou de la dalle sera supérieure ou égale à 5 cm, sans être localement inférieure à 4 cm.
Dans les locaux à sollicitations modérées et en cuisines collectives non étanchées, toujours sur couche de désolidarisation ou ravoirage, cette épaisseur nominale devra être supérieure ou égale à 6 cm, sans être localement inférieure à 4,5 cm.
Enfin, en pose flottante sur sous-couche isolante, cette épaisseur sera supérieure ou égale à 5 cm, sans être localement inférieure à 4 cm, dans le cas d’un isolant classé SC1, et supérieure ou égale à 6 cm, sans être localement inférieure à 4,5 cm lors de la pose sur un isolant classé SC2.
La composition des mortiers ou des bétons
Les mortiers de chape ou bétons de dalles peuvent être de chantier (recette) ou performanciels (centrale). Les différentes possibilités sont notifiées par l’amendement A1 de la partie 1-2 (CGM). Les mortiers et bétons de chantier ne sont pas autorisés pour les lames de parquet massif de largeur supérieure à 120 mm posées collées (NF DTU 51.2) et pour les revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse (NF DTU 54.1). Par ailleurs, le CGM A1 définit les valeurs minimales de cohésion de surface suivant la nature du revêtement sus-jacent [Voir Tableaux 3 et 4].