Publié le 12 mars 2008 et amendé le 1ermai 2015, le NF DTU 26.2 – Chapes et dalles à base de liants hydrauliques doit faire l’objet d’une révision durant l’année 2019. Au cours de l’année prochaine, il sera révisé pour une parution espérée en 2020. C’est la commission BNTEC P14A, qui sera en charge de ce travail. Il s’agit du Bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction, qui réunit entrepreneurs, industriels, contrôleurs techniques, experts d’assurance et experts “technique carreleur”. De leur côté, les chapes fluides ne sont pas visées par ce document et ne feront pas leur entrée dans sa nouvelle déclinaison, dont la principale modification portera sur l’introduction des supports bois sur la base des recommandations professionnelles Rage.
Dans sa forme actuelle, le NF DTU 26.2 est constitué des trois parties initiales auxquelles se sont ajoutés les amendements A1. Ainsi :
– La partie 1-1, dite “Cahier des clauses techniques types (CCT)” est intitulée “NF DTU 26.2 – P1-1 et A1” ;
– La partie 1-2, dite “Critères généraux de choix des matériaux (CGM)” est intitulée “NF DTU 26.2 P1-2 et A1” ;
– La partie 2, dite “Le Cahier des clauses administratives types (CCS)” est intitulée “NF DTU 26.2 P2 et A1”.
De manière plus précise, le CCT définit les conditions de mise en œuvre d’une chape ou dalle dite “traditionnelle”. Ce cahier est particulièrement l’objet d’un développement dans le présent dossier.
Une question de terminologie
Le NF DTU 26.2 traite exclusivement des chapes et dalles non structurelles. Ces dernières sont des ouvrages rapportés sur un support, tels qu’un dallage ou un plancher [voir Tableau 1]. Les chapes et dalles non structurelles n’ont donc pas vocation, comme les ouvrages maçonnés (NF DTU 21 ou NF DTU 13.3), à revêtir un caractère structurel, car elles ne sont pas porteuses. Leur seule vocation est de compléter le gros œuvre qu’elles recouvrent, soit directement, soit avec interposition d’une couche intermédiaire de désolidarisation ou d’isolation.
Il convient aussi de faire attention aux termes utilisés et ne pas confondre :
– Chape et mortier de scellement. Si ces deux ouvrages sont réalisés en mortier, une chape sera recouverte d’un revêtement collé (carrelage, sol souple, parquet, résine), alors qu’un mortier de scellement sera directement recouvert par un carrelage battu frais sur frais (NF DTU 52.1 – Revêtements de sol scellés) ;
–Dalle et dallage. Ces deux termes sont souvent confondus. Si ces deux ouvrages sont réalisés en béton, une dalle est non structurelle, alors qu’un dallage est un ouvrage porteur.
Domaines et restrictions d’emploi
La mise en œuvre peut être :
-adhérente, désolidarisée ou sur sous-couches isolantes dans les locaux à faibles sollicitations (P2 ou P3);
– adhérente ou désolidarisée (à l’exclusion des chapes sur sous-couche isolante) dans les locaux à sollicitations modérées (P4) et les cuisines collectives (P4S).
Le classement P est défini dans le cahier du CSTB n° 3782_V2 – Notice sur le classement UPEC et Classement UPEC des locaux – de juin 2018.
Et les chapes fluides ? Le NF DTU 26.2 ne les vise pas, qu’elles soient à base de sulfate de calcium ou à base de ciment ! De facto, les chapes fluides relèvent de la procédure de l’Avis technique ou du Document technique d’application et ne seront pas intégrées dans la nouvelle révision de 2019… Toutefois, des travaux sont, aujourd’hui, en cours pour créer une certification sur ces procédés spécifiques.
Quelques données essentielles
Pour l’exécution des travaux, les Documents particuliers du marché (DPM) doivent fournir les données techniques essentielles sous forme d’informations, de plan ou de croquis. Le choix entre chape (mortier) et dalle (béton) est défini selon les conditions d’exploitation des locaux et le type de revêtements de recouvrement. De même, les notions de réservations globales intégrant les épaisseurs nécessaires à chaque corps d’état intervenant dans la réalisation de l’ouvrage fini (ravoirage, sous-couches isolantes, ouvrages sus-jacents y compris revêtements de sol et produits de mise en œuvre) font partie des informations que les DPM doivent comporter et que le maître d’ouvrage doit pouvoir apporter aux entreprises.