> Aucun souci jusqu’au 14e étage
Le coulage ne revêtait pas de difficultés particulières dans les premiers niveaux. Trois toupies, soit 21 m3 de chape fluide, étaient nécessaires pour recouvrir les 320 m2 de plancher. Les travaux de préparation effectués, il fallait entre 45 m et 1 h pour vider une toupie de 7 m3. Un délai d’une semaine de séchage environ était observé avant la mise en chauffe, puis une semaine encore s’écoulait avant la réparation des fissures éventuelles, le déplacement occasionnel de joints de fractionnement, puis la pose du carrelage. En tout, ce chantier, pourtant colossal, n’a mobilisé que 7 à 11 salariés. Quant au coulage, il a été réalisé par 3 ouvriers dans les premiers étages, puis 4 à partir du niveau 7, car, la radio-commande ne fonctionnant plus du fait de la distance, il a fallu dédier pour personne pour contrôler la pompe.
Les 50 m de haut de l’immeuble représentait la plus grande difficulté technique. Une pompe classique n’est pas capable de fournir la puissance indispensable pour atteindre les derniers étages. « Nous sommes allés au bout des limites de la pompe au niveau 14. Nous ne pouvions prendre le risque de continuer avec une seule machine au niveau 15, car si cela ne fonctionnait pas, c’était le contenu d’une toupie, qui était perdu », explique Luis Teixeira. Et Jean-Pierre Allegret, de préciser : « Le risque éventuel était de plomber les tuyaux. Il y avait un gros travail d’amorçage à faire en amont ».
Deux pompes en cascade
La solution à ce problème de pression insuffisante a été offerte par Grollé Services, le revendeur Priomix basé à Chassieu (toujours dans le Rhône), qui a fourni les conseils pour résoudre les difficultés techniques. « Il nous a conseillé de couler les niveaux supérieurs avec des tuyaux rigides, mais ces derniers étant plus onéreux, nous avons préféré une seconde option : l’utilisation de deux pompes », indique Luis Teixeira. Ce sont ainsi deux pompes, qui on été mises en cascade. La chape a été montée par l’intermédiaire de tuyaux souples, en passant par la cage d’ascenseur jusqu’à atteindre la seconde pompe. Prêtée par
Grollé Services, cette dernière avait été positionnée sur un balcon du 5e étage. De là, les tuyaux repartaient en direction des étages 15 et 16.
Ce premier chantier d’envergure a ouvert de nouveaux marchés à Comptoir des Revêtements. « Désormais, nous proposons toujours une option “chapes fluides”, même lorsque l’on fait appel à nous pour de la chape traditionnelle », conclut Luis Teixeira. Une méthode efficace, puisque l’entreprise a, d’ors et déjà, réalisé 4 autres chantiers en chape fluide.
Aurélie Cheyssial