Parfois la vie fait prendre des tournants inattendus. Prenons Sandra Demay, actuellement technico-commerciale chez Duclaux Kalkias. Rien ne la destinait au départ à devenir une spécialiste de la chape fluide. « Je travaillais dans une boutique de prêt-à-porter. Je ne connaissais rien au béton et je n’avais jamais imaginé y faire carrière. Mais à l’époque, le mari d’une cliente m’a proposé de travailler avec lui chez Lafarge Béton. J’ai accepté et j’ai découvert le BTP. »
Elle passe huit ans à développer un portefeuille clients autour de la métropole de Bordeaux. Avant de bifurquer à nouveau. « J’ai été contacté sur Facebook par l’entreprise Planitech. Je me suis donc mise au dallage industriel. » Deux ans pour faire son trou, avant de rechanger d’horizon. « Un ancien collègue de Lafarge a créé Chapes Girondines et m’a proposé de participer à l’aventure. Il y avait tout à construire, j’étais autant commerciale que responsable travaux. » Cette découverte du monde de la chape va durer 12 ans, avec en point d’orgue les chantiers du siège social de la Caisse d’Epargne de Bordeaux (2 000 m2 en R+7), et du nouveau Hall de l’aéroport de Bordeaux (2 000 m2). Après un passage d’un an en tant qu’apporteuse d’affaires indépendante, sa carrière évolue aujourd’hui en région Paca pour le compte de Duclaux Kalkias.
Une région à conquérir pour la chape fluide
« Je suis technico-commerciale depuis novembre, dans les Bouches-du-Rhône. L’aventure est différente de ce que j’avais connu jusque-là. C’est un gros groupe, où l’on est très bien aidé dans le quotidien. Mais comme tout le monde, si besoin, j’aide à préparer les projets, voire à couler quelques fois. » Surtout, la région est à conquérir. Les Bouches-du-Rhône étant encore largement un territoire de chapes traditionnelles pour le logement collectif. « Il y a beaucoup à faire. En Gironde, la chape fluide était installée, alors que là, je suis clairement sur un territoire à conquérir. Laurent Blanloeil, a déjà fait un immense travail pour la chape en PACA, je dois prendre le relais sur le collectif. Nous venons par exemple de réaliser un très beau chantier au château de Théoule-sur-Mer. Mais les personnes sont accueillantes et à l’écoute. Je suis aussi bien soutenue par les équipes en place localement, comme Philippe Noiret de chez Sika. »
Un parcours classique d’évolution dans le milieu du BTP, à ceci près que Sandra conjugue le métier au féminin. « On me pose souvent la question de savoir si c’est plus difficile de travailler dans ce milieu en tant que femme. Je n’ai jamais eu aucun problème sur les chantiers. Eventuellement, nous n’avons pas le droit à l’erreur, mais c’est comme partout. Je dirais même que la présence d’une femme apaise les réunions, le relationnel est meilleur. » Au contraire, Sandra Demay passe son temps à s’inviter sur les chantiers. « Dès que je vois un chantier , je m’arrête et je discute avec les gens. Je leur explique les avantages de la chape fluide et pourquoi ils devraient faire le choix de basculer sur cette technologie. » Il faut encore faire évoluer les mentalités.