Pouvez-vous nous rappeler la genèse de la nouvelle Commission “Chapes” et ses ambitions ?
Olivier de Vicari : La Commission “Chapes” a été créée début décembre au sein de l’Unecp. Une commission des projeteurs de mousses isolante avait été mise en place en 2018. Il était donc logique que les chapistes disposent de leur propre instance de représentation. L’idée est de se réunir pour traiter les problématiques liées au métier de chapiste. Alors que ce marché se développe, les acteurs étaient isolés face à leurs besoins d’informations et à leurs revendications.
Pour le moment, cette commission a deux missions majeures. La première est de créer une communauté d’échange et de représentation pour les acteurs de nos métiers. Pour cela, nous devons d’abord répertorier l’ensemble des chapistes du territoire national. Cela permettra aussi de faire remonter les différentes informations.
La deuxième tâche sera de rédiger les textes de mise en œuvre des chapes, en lien avec le CSTB. Ceci, pour permettre le passage dans le domaine traditionnel de notre métier, d’ici 2021 avec la disparition des Avis techniques. Nous devons aussi développer la promotion et la formation de notre activité.
Qui compose cette commission ?
Actuellement, nous sommes une vingtaine d’applicateurs. L’ensemble des fédérations régionales ont été consultées pour proposer des membres de cette commission. Les personnes contactées ont accepté de participer avec enthousiasme, preuve qu’il y avait un manque d’une entité fédératrice Toutes les régions sont donc représentées. Nous avons aussi fait attention à constituer un panel représentatif de la profession. Ainsi, nous avons des chapistes-carreleurs, des chapistes-projeteurs, des chapistes qui passent par des centrales mobiles… Nous travaillons sous l’égide de Nadège Ombé Njiamo, qui est à la fois très à l’écoute et très active.
Quel est le pouvoir de cette commission et quelle sera son organisation ?
Nous aurons une première réunion en février, qui va nous permettre d’abord de nous connaître, de se fixer un programme et de faire remonter l’ensemble des idées des adhérents. Nous nous réunirons comme cela plusieurs fois dans l’année et travaillerons pour l’essentiel par visio-conférence lorsque nécessaire. Nous allons de toute façon calquer notre organisation et nos premiers pas sur ce qui a été fait l’année dernière par les projeteurs d’isolation, puisque cela a bien fonctionné. Nous avons un pouvoir décisionnaire sur les problématiques liées à nos métiers. En premier lieu, sur le passage dans le domaine traditionnel. Nous allons rédiger le cadre de la mise en œuvre, pour structurer la démarche. A la fin de l’année 2021, il n’y aura plus d’Avis technique, il faudra que tout soit prêt d’ici-là. C’est à la fois long et court.
Pouvez-vous résumer votre parcours, qui vous a permis de prendre la tête de cette commission ?
Je suis chapiste depuis 1995, lorsque j’ai repris l’entreprise familiale de maçonnerie, créée en 1952. J’ai été séduit par une démonstration du procédé de la chape et je me suis lancé. En 2000, nous sommes devenus exclusivement chapiste, face au développement de l’activité. Notamment grâce aux planchers chauffants. En 2009, nous avons modifié notre mode d’approvisionnement, en nous équipant d’une centrale à chapes fluides (bases ciment et anhydrite), pour la réalisation de nos propres chantiers. En 2017, mon fils a créé une structure de distribution de chapes fluides, via son réseau d’applicateurs, livrées par camion-toupie-pompe.
Je suis aussi consultant pour les cabinets d’expertise, sur les questions liées à la chape. En parallèle, je suis actif dans des organisations professionnelles régionales. Ceci, depuis de très nombreuses années. Je suis notamment en contact avec Christophe Dufour, président du GS13, qui m’a permis de me rapprocher des instances nationales. Quand la question de la création d’une Commission “Chapes” a été soulevée, j’ai tout de suite adhéré à l’idée. Il y a tout à créer et de grosses attentes du milieu. J’ai donc été désigné président, ayant pour mission principale de l’installer, d’en créer les cadres et d’attirer les adhérents.