Comme tous les ans, depuis 2014, la Capeb, la Cnatp et le pôle “innovation” Iris-ST publient les résultats de l’étude Arti Santé BTP. Un baromètre qui révèle des chiffres assez inquiétants. Après 4 ans d’augmentation de l’optimisme, la santé des dirigeants a subi un lourd revers, en reculant de dix points. Dans le même temps, le stress a bondi de 15 % en un an, 58 % des dirigeants se déclarant même très souvent stressés. Les causes étant pêle-mêle : le rythme de travail, le lien entre la vie privée et la vie professionnelle, et les charges administratives. Pour ne rien arranger, les troubles émotionnels ont augmenté de 9 %, s’accompagnant d’un suivi médical absent, faute de temps.
Autre point noir, le temps de travail. Les dirigeants sont 65 % à travailler plus de 50 h et 26 % à plus de 60 h. A ces chiffres déjà importants, il faut ajouter que 59 % estiment travailler systématiquement ou régulièrement le weekend. « Le volume d’heures de travail de nos chefs d’entreprises artisanales demeure toujours très élevé. Celui-ci l’est particulièrement pour nos petites structures où toutes les responsabilités pèsent sur la même personne. Dans un monde de plus en plus procédurier, nous constatons malheureusement depuis de nombreuses années une part de l’activité dédiée aux parties administratives non productives toujours plus chronophages et d’autre part, l’évolution des mentalités des clients toujours plus exigeants sur les délais de réponse de leurs devis », regrette Françoise Despret, présidente de la Chambre nationale de l’artisanat, des travaux publics et paysagistes (Cnatp).
Seul point positif du baromètre, les TMS sont estimés à 66 % des dirigeants, une donnée en recul constant depuis trois ans.