L’année 1949 s’est installée sur le territoire Français lorsque Louis Bossard lance son entreprise de plâtrerie et de carrelage, il lui donnera son nom de famille. La Sarl Bossard grandit à son rythme dans le Nord des Deux-Sèvres, autour de Moncoutant, tout en profitant des besoins de reconstruction, puis des besoins en logement du baby-boum, dans les années 1960. L’entreprise est florissante lorsque les fils, Yvon et Jean-Claude prennent la suite de leur père, dans les années 1970, développant au passage une activité d’isolation par l’intérieur. En 2004, Jean-Claude veut prendre sa retraite, alors que Yvon souhaite se désengager, lui aussi, peu à peu, lorsqu’Emmanuel, fils du second, prend la tête de l’entreprise familiale. Bientôt rejoint par sa femme, Emmanuel Bossard développe à la fois les activités d’ITE et de chapes.
Un profil atypique
« Au départ, je n’ai absolument pas un profil de productif pour l’entreprise, puisque je suis titulaire d’un BTS en informatique et gestion des entreprises, mais j’avais l’envie d’entreprendre, explique Emmanuel Bossard. Je ne voulais pas abandonner l’entreprise portée par ma famille. Et puis, j’ai toujours baigné dans cette ambiance du bâtiment, je n’étais donc pas dépaysé. » A son arrivée, le chef d’entreprise analyse les secteurs d’activité et choisit de se lancer dans la chape dès 2008. « C’est une activité que nous sous-traitions pour notre activité de carreleur. Mais le volume étant suffisamment important pour que l’on arrête de fournir le chiffre d’affaires des autres et que nous l’intégrions à notre entreprise. »
Le choix d’Edycem
Emmanuel Bossard investit dans une pompe AM3P et se tourne vers le centralier avec qu’il travaille déjà sur d’autres activités, pour la fourniture de la chape. Celui-ci propose la chape Belitex de Chryso, qui est adoptée par l’équipe de l’entreprise. « Notre activité “chape” est très connectée à notre marché de carreleur. Nous travaillons pour nous-mêmes, même s’il nous arrive de couler des chapes pour des maçons ou des particuliers, mais c’est loin d’être la majorité de notre activité. » Après un passage par Sika suite au changement de fournisseur du centralier, l’entreprise travaille désormais avec la centrale Edycem Béton de Bressuire, qui propose Kalkiss comme gamme de chapes. « C’est un matériau dont nous sommes très satisfaits, qui est facile à mettre en œuvre, dont nous maîtrisons tous les aspects et qui correspond à l’ensemble de nos besoins. »
La rénovation comme crédo
Dans le Nord du département des Deux-Sèvres, l’activité “chape” de Bossard rayonne jusqu’à 50 km autour de Moncoutant. « Notre activité principale tourne autour de la rénovation essentiellement avec quelques extensions. Mais peu de maison neuve. C’est aussi lié aux restes de nos activités de plâtrier, de carreleurs et d’isolation, nos interventions sont souvent multi-tâches. » Mais la rénovation n’est pas la seule source de revenu de l’entreprise. « Nous sommes aussi pas mal positionnés en termes de locaux tertiaires et de marchés publics. » Grâce notamment à un savoir-faire reconnu, à laquelle la volonté de formation continue n’est pas étrangère. « La formation et l’innovation sont des investissements, qui à terme, nous rendent compétitifs sur des marchés de plus en plus pointus et normés. » De quoi voir le futur avec sérénité, du haut de ses 70 ans d’activité.
Yann Butillon