Sommaire du dossier :
- P4S : Les chapes fluides chassent sur le terrain des chapes rapides
- Des arguments, sur un marché dynamique
- Les chapes en sacs se défendent
Peu d’acteurs donc, mais un marché qui se dynamise. « C’est un secteur de niche, qui grossit de manière régulière d’environ 20 % chaque année, précise Benjamin Dullin. En termes de volumes, le potentiel du marché global est très loin des autres chapes fluides. Le secteur compte peu de concurrents, mais avec des demandes très spécifiques. » Même son de cloche chez Lafarge. « Nous sommes sur un marché complémentaire aux chapes fluides habituelles, sur lequel le potentiel est à saisir, reprend Vincent Leduc.
Jusque-là, les chantiers de centres commerciaux étaient, presque en totalité et en exclusivité, réalisés en chapes traditionnelles. Les gains liés à la productivité, avec des superficies de 1 000 m2/j, liés à la planéité du rendu et aux surfaces de fractionnement sont tels qu’il s’agit d’une solution pertinente lors d’une approche technico-économique, en neuf et en rénovation lourde. » Clairement, pour les industriels, l’éventuelle augmentation des volumes va se faire en rognant les parts de marchés des chapes traditionnelles.
Chapes fluides P4S, une qualité industrielle
Pour cela, les chapes fluides ont quelques arguments à faire valoir. « Au niveau économique, le coût matière est important, mais le gain en productivité et en facilité de mise en œuvre nous permet de faire face aux chapes en sacs, majoritaires sur ce secteur, détaille Benjamin Dullin. Avec 2 000 m2/ j de surfaces de coulage, nous sommes plus productifs et la qualité “produit” est assurée par une fabrication industrielle.
C’est-à-dire avec des performances mécaniques garanties et traçables. Par ailleurs, la chape étant auto-nivellante, la planéité est, elle aussi, optimale. Enfin, le fractionnement est réalisé à 80 m2, le tout sur des sites propres et sans besoin de stockage. »
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Reste quelques limites au développement des chapes fluides P4S. En premier lieu, leur répartition sur le territoire. « La chape Lafarge Agilia P4S n’est pas présente sur l’ensemble de nos sites de production, souligne Vincent Leduc. Cependant, nos sites sont agréés pour les chapes courantes ciment Agilia Force en C20 – F4 et disposent d’un plan d’action qualité. Il est alors possible de répondre plus rapidement à un projet Agilia Force P4S sur la base d’une formulation renforcée et d’une convenance. Au cas par cas, et après ce cheminement, il est ainsi possible de produire des chapes P4S sur n’importe quel site pour rester au plus proche des chantiers. »
Une disponibilité contrôlée
Sika propose une approche similaire. « Nos chapes fluides P4S sont présentes dans environ 20 % des centrales de production estampillées Sika. D’abord, parce que c’est un marché de niche. Aussi, une production en continu n’a pas de logique. Ensuite, il faut que les centrales respectent un cahier des charges techniques spécifique et que les analyses de matières premières locales soient favorables. Nous n’avons donc pas vocation à déployer la solution sur toutes les installations. En revanche, lorsqu’un chantier est identifié, nous analysons les possibilités logistiques et, si besoin, nous lançons une procédure d’agrément sur un site déjà existant. »