Sommaire du dossier :
- Les chapes fluides à l’assaut de la construction bois
- Un couple chape-planchers chauffants qui accumule les qualités
- Pas de difficultés techniques pour les chapes en construction bois
Il est sur toutes les lèvres. Le bois est la matière la plus discutée actuellement. Largement mis en avant dans les premiers contours de la RE 2020, il est aussi au cœur de la conception de la plupart des bâtiments des JO 2024. Il est bien entendu un enjeu majeur du futur de la construction en France. Au point que les chapistes ne peuvent passer à côté de cette ressource en chantiers futurs. Même si le bois est aussi en première ligne de la pénurie actuelle de matériaux.
Pour confirmer cette impression avec des chiffres concrets, Nomadéis a réalisé, à la demande de la Fibois Ile-de-France une photographie de la construction bois dans la région entre 2015 et 2020. En analysant 590 projets livrés sur cette période. Ainsi, la surface de plancher (SdP) totale du secteur a été multipliée par 2,14 sur la période. « Le nombre de projets de construction bois est toutefois stable sur la période considérée, en moyenne 87 projets par an, peut-on lire dans l’étude. La croissance du marché s’explique donc par une forte hausse de la surface de plancher moyenne d’un projet. Qui a doublé entre 2015 et 2020. »
1 401 540 m2 de SdP en bois à l’horizon 2030
Concernant la typologie des projets, si le résidentiel porte majoritairement la construction bois (51 % des projets), les établissements recevant du public ont une meilleure pénétration de marché. En effet, la part de la surface de plancher a augmenté de 10 points entre 2015 et 2020. Du côté des prévisions, Nomadéis prévoit une montée graduelle en puissance. Pour atteindre 1 401 540 m2 de SdP à l’horizon 2030. Alors que les 162 projets de 2020 représentaient 839 193 m2. Et si l’étude ne concerne que l’Ile-de-France, elle décrit bien une dynamique nationale.
« Chez Bouygues Bâtiment France Europe, les équipes #WeWood du pôle d’excellence bois étudient des projets au rythme de deux par semaine. Et pour tout type de produits. Que ce soit des logements, des bureaux, du scolaire ou d’autres types de bâtiments », explique Roland Prin, directeur ingénierie, R&D et solutions construction bois de l’entreprise. Et même si la pénurie de matériaux actuelle, dont le bois est la victime principale, pourrait à court terme ralentir le développement de la construction bois, la dynamique est là. Poussant les différents corps de métiers à s’y adapter, afin de prendre le train en marche.