Sommaire du dossier :
- Les chapes fluides à l’assaut de la construction bois
- Un couple chape-planchers chauffants qui accumule les qualités
- Pas de difficultés techniques pour les chapes en construction bois
Mais alors, si le couple plancher chauffant-chape a pour lui ses qualités de confort intrinsèque, le tout pour un coût équivalent aux chauffages radiateurs à eau muraux, pourquoi le volume de chapes fluides utilisé en construction bois reste relativement discret ? Notamment face à la popularité actuelle des chapes fluides d’un côté, et de la construction bois de l’autre.
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Roland Prin avance un début de piste : « Au niveau technique, il n’y a pas de problématique majeure identifiée. Les chapes et la construction bois fonctionnent ensemble. Les questions sont plus administratives. Il y a eu beaucoup de travail réalisé ces dernières années pour encadrer la construction bois. Mais il y a encore des manques de correspondance entre les différents textes. Le CLT est visé par des DTA et il n’est pas encore clairement repris dans l’ensemble des textes qui font généralement référence aux planchers du DTU 51.3. Il y a déjà des opérations qui ont mis en œuvre ce système, en réalisant des ATEx, qui ne présentent pas un coût excessif, en termes d’études justificatives ».
Les chapes doivent respecter les recommandations Rage
Les chapistes qui se lancent sur le créneau de la construction bois peuvent tout de même s’appuyer sur les recommandations Professionnelles Rage traitant du sujet. « La question des chapes sur plancher bois est tout à fait d’actualité et la profession travaille à clarifier la situation, insiste Nadège Ombé Njiamo, secrétaire générale et technique de l’UNECP-FFB. Ce n’est pas toujours simple, puisque les supports bois ne sont pas toujours traditionnels. Les chapistes doivent cependant s’appuyer sur les recommandations Professionnelles Rage et sur les Avis techniques des chapes fluides. Avant le début des travaux, le maitre d’ouvrage doit nécessairement donner au chapiste les informations concernant, la capacité portante, la flexibilité et le maintien de l’aération du plancher bois. Dans le cas particulier des planchers CLT, d’autres dispositions spécifiques doivent être prises en compte. »
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Pas de réels problèmes techniques donc. Simplement quelques adaptations, à la conception, en fonction des cas spécifiques des chantiers. Comme pour le projet “Zéro Carbone” de Chanteloup-en-Brie (77) ou le Domaine d’Adèle à Villeneuve-Saint-Georges (94). Pas de quoi rebuter les chapistes qui voudront se tailler une part du gros gâteau que cuisine actuellement la construction bois.