Le calendrier affiche 1975, lorsque Louis Thomas, gérant du groupe Thomas Services Maritimes (TSM) lance la construction du siège de son entreprise. Situé dans la friche du quartier de la Luciline, à Rouen, le bâtiment est certes en bord de Seine, mais un peu seul dans sa zone. Pourtant à l’aube de 2012, les immeubles d’affaires et de logements sortent de terre comme des champignons. Tant et si bien que le quartier est désormais considéré comme le deuxième centre-ville de la ville normande. Mais la tour a vieilli et ne loge plus le siège social de TSM. Elle a donc été rachetée, puis détruite pour faire place à un programme immobilier de douze étages. Appelé à devenir tout aussi emblématique du quartier, que ne l’a été son aînée.
Rattraper les niveaux grâce à la chape
Dessiné par l’architecte Alain Elie, l’immeuble de la tour Thomas présente notamment une façade de verre traversée de poutre en béton blanc. Au total, trente appartements font face à la Seine. Pour nombre d’entre eux, Surfachape, en charge du chantier n’a eu qu’à rattraper les niveaux des dalles en béton. « Nous avons utilisé la Nivel C 1000 de LafargeHolcim dans une fine épaisseur, pour un total de 130 m3, explique Clément Favresse, gérant de l’entreprise. Cette partie-là ne posait pas de problème technique particulier. » Mais, si les appartements à la vente et à la location étaient terminés la fin de l’année 2019, il restait deux étages à traiter. Le promoteur des lieux s’est en effet fait édifier un penthouse de deux étages au sommet de la tour. Tous les deux équipés de planchers chauffants.
100 m de tuyaux
« Nous avons conseillé l’utilisation de la chape fluide ciment Agilia Thermic C-3100 de notre gamme, explique Sébastien Renard, chargé de développement des produits spéciaux pour LafargeHolcim. Elle permet de restituer parfaitement la chaleur. Et pouvait être mise en œuvre classiquement, malgré la hauteur. » Atteindre le douzième étage a été réussi grâce une pompe SP 20 de Putzmeister. Restait à ne pas laisser de trace dans un immeuble aux peintures et aux plaques de marbre neuves. « Nous avions équipé la pompe de tuyaux neufs, indique Clément Favresse de Surfachape. Nous les avons tous emballés de manière à ce qu’ils ne soient jamais en contact direct avec les sols. Ou les murs des cages d’escaliers par lesquels nous sommes montés. En tout, c’est plus de 100 ml de tuyaux que nous avons habillés de feutrine. »
Expérience de chantier de grande hauteur
L’ensemble du plan de circulation des équipes a également été préparé très à l’avance. « Les équipes ont aussi fait attention à la gestion des barbotines, détaille Sébastien Renard. L’étalement à l’arrivée a de plus été contrôlé tout au long du processus de coulage. Sans qu’il ne varie. » Au total, les équipes de Surfachape ont coulé 150 m3 de chape sur les deux derniers étages. « Nous avons été capables de vider une toupie en 35 – 40 mn. Alors que par le passé, sur ce type d’opérations, nous étions à 1 h 30. Nous réalisons de plus en plus des chantiers sur grande hauteur. Ce qui nous permet de parfaire notre technique. Et de nous faire connaître de plus en plus sur ce segment. » De son côté, le nouveau bâtiment est prêt à devenir à son tour l’emblématique construction du deuxième centre-ville de Rouen.