Sommaire du dossier :
- Désordres dans les chapes, sortir du Flop 10
- Fissuration, étanchéité et joints
- Des désordres et des causes multiples
- Comment lutter contre ces sinistres ?
Les experts de l’AQC le relèvent, d’ailleurs. « La pathologie des carrelages reste endémique dans les revêtements de sol intérieur, explique Christian Garcia, directeur technique GIE de Socobat. Les causes sont nombreuses. Mais on peut noter deux points émergents. D’abord, le retrait différentiel des chapes ou du mortier de scellement en pose désolidarisée. Qui génère de la fissuration au niveau du carrelage. Cette sinistralité est plus importante en pose scellée que collée. Ensuite, les défauts d’étanchéité dans les douches à l’italienne, très tendance et parfois imposées pour des questions d’accessibilité à tous. »
Déjà en 2019, l’AQC avait épinglé les chapes. Relevant que « dans les maisons individuelles neuves, où les sols sont en général recouverts de carrelage, nous rencontrons souvent une insuffisance de joints dans la chape ou les carreaux, notait à l’époque Catherine Labat, experte construction au cabinet Neoxa. Il s’agit souvent d’une insuffisance de joints périphériques, avec des carreaux posés au contact des cloisons ou autour des poteaux ou de cadre de portes. De plus, on constate qu’il y a de moins en moins de joints de fractionnement. Et cela, quelle que soit la géométrie des pièces. Or, dans les constructions récentes, leur forme est rarement rectangulaire, mais plutôt en “L” ou de formes plus complexes. Cette situation crée des mouvements différentiels au niveau du complexe chape-carrelage, et donc des fissures ».