Quelles sont les spécialités de Lancy aujourd’hui ?
Lancy assure la fabrication de machines à mortiers, qui s’articulent autour de deux technologies. Tout d’abord, on distingue les machines à projeter, destinées aux façadiers, et les pompes à chapes fluides, développées pour les chapistes et autres carreleurs. Ces équipements utilisent la technologie de la vis-jaquette. Viennent ensuite les transporteurs de chapes traditionnelles, qui profitent de la technologie pneumatique, pour le transport du matériau.
Côté chapes, comment s’articule l’offre ?
A l’heure actuelle, la ligne “vis-jaquette” compte deux machines, mises sur le marché il y a un peu plus d’un an. La première est la TF300. Dotée d’un moteur Kubota 3 cylindres de 19 kW, elle offre un débit théorique de 14 m3/h. Sa grande sœur s’appelle TF400. Elle bénéficie d’un moteur de même marque, mais en 4 cylindres turbo, délivrant une puissance de 33 kW. Dans cette configuration, son débit atteint 20 m3/h. Ces machines remplacent respectivement les TCL 14 et TCL 20.
Côté transporteurs-malaxeurs de chapes traditionnelles, on compte trois représentants, dont la toute nouvelle Brinkmann EC 350, distribuée sous notre marque, qui sera dévoilée à l’occasion du prochain Intermat/World of Concrete Europe. Il s’agit d’une machine électrique, dotée d’un moteur de 32 A/380 V auquel peut être ajouté un second moteur de 16 A/380 V. Dans sa configuration de base, ce transporteur offre un débit de 3 m3/h et de 3,5 m3/h avec moteur additionnel. Les deux autres machines sont les TN250 et TN450. Elles permettent de transporter 4 ou 4,6 m3/h de chapes. En fait, la différence se situe au niveau des autres performances. Ainsi, le TN450 assure un transport sur 180 m à l’horizontale et de 90 m à la verticale, là où le TN250 atteint ses limites à 80 m à l’horizontale et à 45 m à la verticale.
Observez-vous une tendance nouvelle dans le domaine de la chape ? Quelles sont les attentes des chapistes ?
A notre niveau, nous collaborons beaucoup avec les fabricants de chapes, tels que Cemex ou Sika, pour ne citer qu’eux. Notre volonté est de proposer des machines, qui soient capables de pomper tous les types de chapes, qu’elles soient fibrées ou non. C’est quelque chose de très important pour nous. Ainsi, par exemple, avec les TF300 et TF400, nous avons introduit un nouveau profil de grille à cornière, qui accepte tous les types de fibres.
D’une manière générale, les utilisateurs attendent surtout des équipements silencieux, compacts, faciles à manœuvrer et tractables par des véhicules légers avec un permis de conduire B.
Comment se fait la distribution des produits Lancy ?
Les matériels Lancy sont proposés à travers un réseau de distributeurs exclusifs, en France comme à l’international. Ceux-ci assurent aussi bien la vente que la maintenance, sans oublier la fourniture des pièces détachées. Dans l’Hexagone, on compte une cinquantaine de distributeurs, qui peuvent exploiter une ou plusieurs boutiques. A l’export, l’organisation est un tout petit peu différente, puisque Lancy n’a qu’un distributeur par pays.
Avez-vous constaté une tendance au niveau des achats des matériels ?
Certes, les ventes des pompes à chapes fluides ont connu une belle croissance au cours de l’année 2017. Mais il s’agissait davantage de remplacement de machines anciennes, d’autant que nous avons lancé une nouvelle offre à ce niveau. En fait, la demande entre machines pour chapes traditionnelles et machines pour chapes fluides reste assez équilibrée et stable à notre niveau.
Propos recueillis par Frédéric Gluzicki