> Manque de main-d’œuvre
Le besoin et la nécessité de rénover son patrimoine bâti font qu’aujourd’hui, la demande de chapes et de dalles de chaux est supérieure à l’offre. « Confrontés à des problèmes d’humidité dans leur maisons découlant de rénovations inadaptées, beaucoup de gens se tournent vers des solutions plus anciennes », résume Sébastien Garçon. Au niveau des savoir-faire, les techniques sont identiques à celles rencontrées dans la pose traditionnelle ciment. Pourtant, les dalles et même les chapes de pose à la chaux ne sont souvent proposées que par des ouvriers spécialisés en rénovation du patrimoine. « Cela tient au fait que de nos jours, il y a très peu de formations en France sur l’usage des chaux dans le bâtiment. On peut acquérir ces savoirs dans les formations Afpa “Bâti ancien” ou dans des formations à l’éco-construction. Mais l’offre reste très marginale », insiste Luc Van Nieuwenhuyze. Proposée dans les situations adaptées, une variante en béton ou chape de chaux permet pourtant de se démarquer de la concurrence. « Les clients sont souvent prêts à payer plus cher pour la qualité des matériaux, s’ils comprennent les atouts de la démarche pour la sauvegarde de leur patrimoine », conclut Sébastien Garçon.
Dossier réalisé par Aurélie Cheyssial