Kalkiss est le nom de la chape d’Edycem BPE. Pouvez-vous présenter cette offre ? Pourrait-on en voir un élargissement ?
Anthony Gazeau : Kalkiss est notre chape fluide ciment C20-F4. Elle permet un fractionnement de 40 m2 sur plancher chauffant et de 80 m2 hors plancher chauffant. A l’heure actuelle, nous travaillons avec l’Ecole centrale de Nantes à la mise au point d’une chape Kalkiss sans pellicule. Ce sera aussi une C20 F4, pour ne pas introduire de différenciation, en termes de résistance entre nos produits. Nous préféronsmisersur la qualité de notre chape et sur sonépaisseur. Là où le Document technique d’application d’une C16-F3 impose 4 cm au minimum, il autorise seulement 3cm pour une C20-F4… La future Kalkiss SP présentera la particularité de ne pas nécessiter de ponçage avant la pose du revêtement. Par ailleurs,son Document technique d’application devrait arriver d’ici la fin de l’année. .
A côté de l’offre Kalkiss, Edycem BPE propose les chapes fluides anhydrite La Chape Liquide, sous Document technique d’application d’Anhydritec. Pourquoi avoir choisi ce partenaire pour cette offre particulière ?
A. G. : Tout d’abord, la gamme Anhydritec est une des plus riches et des plus innovantes du marché, à l’image d’Edycem,constituant un excellent complément à notre offre ciment. Ainsi, nous venons déjà d’intégrer l’Excelio à notre catalogue. C’est la dernière-née des chapes fluides anhydrite de la gamme Anhydritec.
Notre partenariat a aussi vu la réalisation de chantiers-tests dans le cadre d’essais pour l’obtention du Document technique d’application.
Aujourd’hui, combien de centrales à béton proposent les chapes Kalkiss et La Chape Liquide ? Sont-ce des chiffres amenés à évoluer ?
A. G. : Edycem possède aujourd’hui vingt-quatre centrales à béton. Treize proposent notre chape fluide ciment Kalkiss et six, l’offre La Chape Liquide. Cette proportion est amenée à évoluer dans l’avenir…
En avril 2017, Edycem a lancé les puces RFID du système SmartCem. L’année 2018 devait être celle de leur déploiement. Mais qu’est-ce que le système SmartCem et où en sont les choses aujourd’hui ?
A. G. : SmartCem est une technologie, permettant d’assurer la traçabilité et l’analyse de cycle de vie de nos bétons. Avec, pour ambition, de diminuer la sinistralité, tout en maîtrisant le support. Elle a été développée en collaboration avec l’Ecole centrale de Nantes. Au niveau des chapes fluides, nous incorporons des puces RFID, ce qui permet de recueillir toutes les informations essentielles pour intervenir en cas de sinistre au cours de la garantie décennale. Pour nous, le système SmartCem constitue un engagement de qualité, y compris pour le partenaire applicateur. L’application SmartCem, le Béton Connecté est disponible sous Androïd. Et la version iOS pour iPhones est sur le point de sortir.
Aujourd’hui, toutes nos centrales sont équipées de dispositifs capables d’encoder les puces. De même, l’ensemble de nos applicateurs agréés sont formés pour mettre en place ces puces dans les chapes fluides Kalkiss ou La Chape Liquide qu’ils ont mises en œuvre. Chaque puce informe sur la date de coulage, le nom de l’applicateur, la nature de la chape et le nom de la centrale qui a produit la chape. Toutes les chapes que nous coulons sont taguées, c’est-à-dire qu’elles intègrent une puce RFID, noyée au niveau de la porte d’entrée, au milieu à environ 50 cm du bord.
Qui dit chapes fluides, dit réseau d’applicateurs agréés. Comment est organisé ce réseau ? Quel est son nom ? Combien de membres compte-t-il ?
A. G. : Notre réseau d’applicateurs s’appelle Ondaliss des Sols. Il compte soixante-quinze applicateurs. Leur nombre évolue à mesure que s’élargit la liste des centrales proposant nos chapes. Nous assurons la formation théorique des applicateurs, ainsi que l’accompagnement sur les premiers chantiers. Notre laboratoire central peut aussi assurer un appui technique. Dans peu de temps, nous allons mettre en ligne un nouveau site Internet. Les applicateurs “chapes” y seront mieux identifiés.
Nous sommes très à l’écoute des besoins de nos membres. C’est dans ce cadre et à leur demande que nous avons développé une nouvelle batte, qui cumule deux fonctions : celle de barre d’égalisation et de balai de débullage. Baptisée Battech2 et brevetée, elle est disponible auprès de l’enseigne Lépine Matériels, avec laquelle nous avons un contrat d’exclusivité.
Quelle est la place occupée par la chape traditionnelle dans l’offre Edycem BPE ? La demande est-elle stable, en augmentation ou en recul ?
A. G. : Depuis plusieurs années, nous enregistrons un recul de la demande en chapes traditionnelles et une progression des chapes fluides. La proportion actuelle est de 80/20 en faveur des chapes fluides. Et les chapes fluides ciment représentent chez nous 80 % des commandes, contre 20 % pour les chapes anhydrite. C’est surtout lié à des habitudes régionales.
Propos recueillis par Frédéric Gluzicki