Quéguiner lorgne sur BHR

A l’aube de ses 80 ans, le groupe breton Quéguiner, né en 1948, dévoile son projet de développement baptisée Vision 28. Le premier point qui retient l’attention est l’annonce de l’entrée en négociation exclusive en vue de l’acquisition de 100 % des titres du groupe BHR. En droit ligne avec la stratégie annoncée d’un déploiement vers l’Est de la Bretagne. Si cette intégration aboutie, Quéguiner multipliera par trois son parc de centrales à béton, passant de 13 aujourd’hui à 39 en totalité. De plus, la complémentarité géographique entre les installations Quéguiner et BHR semble parfaite, depuis la pointe du Finistère jusqu’aux portes de la Normandie, en passant par la Loire Altantique (que certains considèrent comme bretonne). Ce rapprochement fera de Quéguiner le 2e acteur du BPE à l’échelle régional, juste derrière le groupe Basaltes, récent acquérir de Béton Solutions Mobiles, et devant Edycem, présent de la façade Atlantique.

Un déménagement de centrale

Par ailleurs, Quéguiner confirme vouloir conserver la marque BHR, que la famille Hamard a construite durant des années. Et qu’il serait contre-productif de vous rayer d’un simple trait de plume…
Les bonnes nouvelles n’arrivant jamais seules, toujours côté BPE, Quéguiner indique avoir débuté la reconstruction de sa centrale brestoise sur un nouveau site. Exit la zone artisanale de Kergaradec au profit d’un nouveau terrain plus grand à Guipavas, au Sud de l’aéroport. Un déménagement d’à peine 2 km. Fameto assure en ce moment les travaux. L’unité s’articulera autour d’un turbo-malaxeur Liebherr de 2,5 m3. Sa mise en service est programmée pour le tout début de l’année prochaine.

Deux nouvelles usines de préfabrication béton

Le renforcement de l’assise industrielle est donc au cœur du projet Vision 28. Celui voit aussi un investissement de 15 M€ dans la construction et l’aménagement d’une toute nouvelle usine de préfabrication à Saint-Méen-Le-Grand, au Nord-Ouest de Rennes. Un programme qui s’inscrit dans le plan France Relance et qui contribue à la réindustrialisation du territoire breton. Opérationnel dès cet automne, le site sera dédié à la production de pavés Ecodrain, de blocs béton classiques rectifiés et intégrant de la mousse minérale isolante Airium de Lafarge.
En parallèle, Quéguiner porte un autre investissement de 5 M€ en vue de lancer les travaux de construction d’une usine à Landivisiau (29), sous la marque Celtys. Celle-ci verra la fabrication de produits en béton polymère Rexlan, développé en interne par le groupe.

Un chiffre d’affaires de 500 M€ à terme

Côté négoce de matériaux de construction, Quéguiner devrait ouvrir une 45e agence à Vitré (35). Ceci, dès le début de l’année 2026. Et à l’horizon 2027, ce sera au tour de Vertou (44) de voir l’inauguration d’une agence, sur un terrain tout juste acquis.
Entre investissements et rachat, le groupe Quéguiner ambitionne de se positionner comme un acteur incontournable des matériaux de construction du Grand Ouest. Et d’atteindre un chiffre d’affaires proche de 500 M€, alors qu’il a réalisé environ 311 M€ en 2024.

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