Pouvez-vous nous rappeler d’où vient Ravago Building Solutions ?
L’origine de notre entreprise vient du rachat des usines de polystyrène extrudé (XPS) à Knauf Insulation (Polyfoam) et à Dow (Styrofoam, Roofmate) pour créer une marque unique : le Ravatherm XPS. Nous produisons notre gamme Ravatherm XPS depuis nos 2 centres de production d’Artix, près de Pau et de Drusenheim, près de Strasbourg. Dans ces deux sites, des investissements ont permis de moderniser les installations et d’optimiser les coûts et leur empreinte carbone.
Quelles sont les caractéristiques du Ravatherm ?
Notre isolant Ravatherm XPS est une solution en plaque de mousse de polystyrène extrudé à cellules fermées. Il dispose notamment d’une bonne stabilité dimensionnelle, d’inertie à l’eau et d’imputrescibilité. Mais surtout, d’une résistance aux plus fortes sollicitations mécaniques et au gel-dégel.
Comment se répartit votre activité, en termes de volume ?
Nous intervenons sur des secteurs différents de la construction. Le Ravatherm XPS est utilisé pour les toits-terrasses, les parkings, les parois verticales enterrées… Nous avons aussi développé une solution qui fait le lien entre le sol fini et l’ITE, ce qui permet de traiter l’isolation. Mais le cœur de nos ventes se fait grâce à l’isolation des sols qui nécessitent une résistance à la compression élevée. Ainsi, sous les chapes et les dalles,nos produits peuvent s’adresser à tous les chantiers, de la maison individuelle aux réalisations les plus techniques notamment les locaux type P4S. Grâce à notre résistance à la compression et notre tenue à l’humidité, nous nous plaçons comme la solution la plus adaptée.
L’isolation sous chape est pour vous une niche ?
Nous avons des interventions très localisées, sur des besoins précis. Encore une fois, le Ravatherm dispose d’une résistance à la compression et au poinçonnement exceptionnelle par rapport aux produits concurrents. Donc, dès que le futur bâtiment a des exigences de résistance, nous devenons très compétitifs. Avec un produit inchangé par rapport à d’autres applications.
Est-ce que l’empreinte carbone vous offre une occasion de vous démarquer ?
C’est un enjeu pour nous, mais qui est encore peu évoqué avec nos clients. Nous avons établi nos Fdes, cependant l’isolation des sols n’a encore que peu d’incidence dans le bilan global d’un bâtiment. Et ne constitue donc pas encore pour nos clients un aspect décisif dans les choix de matériaux. Bien entendu, les futurs paliers pourraient rendre la question plus déterminante et nous travaillons déjà pour optimiser cette question. Tout comme nos concurrents qui sont, eux-aussi, issus de la pétrochimie. Néanmoins, nous avons un avantage en matière de recyclabilité. En récoltant un matériau propre, nous pouvons le recycler à 100 % et ceci, à l’infini. La question pour nous est de pouvoir trouver une quantité de ressource recyclée adaptée.
La tenue à l’humidité est aussi une caractéristique unique du Ravatherm. Alors que les chapes fluides P4S cherchent à s’installer sur le marché des locaux humides, est-ce que c’est un nouveau débouché pour vous ?
Ce sont des propriétés que nous certifions via l’Acermi. Nous avons en effet d’excellents résultats au test d’absorption d’eau à long terme par immersion totale : WL(T) et par diffusion : WD(V). Nous avons la volonté de promouvoir ces données, parce qu’elles permettent d’intervenir sur des chantiers à nouveau très techniques.
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Il faut rappeler que la présence d’eau influence les performances thermiques d’un matériau. Ceci est d’autant plus important que le Ravatherm bénéfice aussi d’une bonne résistance au gel/dégel. L’ensemble de ces caractéristiques fait de notre solution l’alliée idéale des chapes les plus avancées qui sont utilisées dans des zones humides.
Au final, qu’elle est votre ambition sur le marché ?
Nous souhaitons continuer à consolider notre positionnement en tant que spécialiste d’XPS, en améliorant encore et toujours notre offre produits.
Je suppose que, comme beaucoup d’entreprises qui interviennent aujourd’hui dans le BTP, si nous pouvons déjà maintenir notre activité durant la période actuelle, ce serait déjà bien. Nous avons une force de vente en reconstruction, et nous travaillons à optimiser notre process industriel et nos coûts de transport, afin d’améliorer notre intégration sur le marché. Mais notre idée est de grignoter des parts de marché, peu à peu.