Sommaire du dossier :
- P4S : Les chapes repoussent les frontières
- Une Formule 1 des chapes fluides
- Vers de nouveaux horizons pour les P4S
En effet, les chapes P4S chassent sur l’un des derniers bastions des chapes traditionnelles. « Il y a encore une prédominance de la chape traditionnelle, annonce Vincent Leduc. Et l’évolution à attendre est un gain de parts de marché des chapes fluides sur les chapes en sacs. » Avec des arguments de mécanisation et de technicité à faire valoir. « Avec les P4S, nous offrons la meilleure solution technique pour ce type de chantiers, argumente Alexandre Manent (Cemexa). Tout en facilitant l’application de cette chape avec la mécanisation de la mise en œuvre des chapes fluides. Et aussi avec chacun nos avantages techniques, nous permettons, par exemple, un fractionnement après coulage. Ce qui offre un grand confort de pose. »
Ce que confirme Benjamin Dullin (Sika), « Il y a encore des parts de marché à aller chercher. La majorité des chapes utilisées sont encore classiques, de type chapes rapides en sacs pour les locaux P4S. C’est une chape qui prouve un certain savoir-faire. La chape fluide P4S présente des avantages de productivité et de traçabilité, économique. C’est important de montrer que nous sommes capables de répondre à toutes les typologies de chantiers. »
Un savoir-faire adapté nécessaire
Proposer une chape P4S, c’est aussi montrer un savoir-faire technique. A l’image des Formules 1 qui embarquent des technologies qui se retrouvent, quelques années plus tard, dans les voitures de série. « Oui, la chape P4S, c’est un peu la Formule 1 des chapes, acquiesce Anne-Lise Dupuy (Chrono Chape). Elle a surtout des propriétés spécifiques. Des valeurs de résistance élevées, un délai de recouvrement réduit et un fractionnement à l’avancement. Qui est de 100 m2 pour Chrono Chape et de 80 m2 pour Lafarge. C’est-à-dire qu’un carreau plein doit recouvrir de part et d’autre un joint. Le calepinage doit donc être organisé autour. »
Pour Benjamin Dullin (Sika), une chape de ce type « n’est pas sur une Formule 1, parce que les chapes fluides P4S ne constituent pas forcément une rupture technologique. Il n’y a pas, dans la recette, de composés magiques. C’est avant tout un savoir-faire de formulation et de l’optimisation technique. Qui autorise, par exemple, un recouvrement rapide dès 72 h après coulage ». Produire ou appliquer une chape P4S nécessite un certain savoir-faire, qui permet souvent d’établir une réputation de technicité. D’autant que la porte n’est pas ouverte à tout le monde.
Des formations spécifiques
« L’application de chapes P4S est un métier spécifique, détaille Vincent Leduc (Lafarge). Pour les applicateurs, il faut avoir un savoir-faire en matière d’organisation des chantiers et de négociation avec les autres corps de métier. Ne serait-ce que pour obtenir un véritable hors d’air ou pour faire respecter le cadencement. C’est une vraie montée en compétence. Et chez Lafarge, il y a un agrément spécifique. Alors que chez Chrono Chape, il y a une formation dite de “niveau 2” pour pouvoir couler des P4S. »
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« De facto, il y a une sélection, puisque ce ne sont pas tous les chapistes qui sont capables de répondre à des chantiers d’une telle envergure. Nous sommes donc sur un profil de gros applicateurs avec, souvent, une grande expérience sur des typologies de chantiers plus classiques. Et disposant de l’équipe de coulage qui va avec, », confirme Benjamin Dullin (Sika).
Tout comme Alexandre Manent (Cemexa) : « Les distributeurs doivent respecter un cahier des charges très précis, surtout au niveau des matières premières. Mais nous ne sélectionnons pas les applicateurs, puisque ce sont eux qui viennent nous chercher. Mais il est vrai qu’il faut être bien équipé, savoir bien préparer un chantier et que les différents intervenants savent se placer et agir en conséquence sur les coulages. C’est pourquoi l’assistance et le conseil sont plus poussés sur ce type de sujets ».