Comment s’organise l’activité “chapes” au sein de Saint-Gobain Weber ? Quelle est son importance ?
Matthieu Bellet : A proprement parler, l’activité “chapes” est rattachée à la division “Sols”. Y sont aussi réunis les ravoirages, les ragréages, les enduits et les liants pour sols, les couches d’usure pour sols industriels et décoratifs.
Chaque année, les solutions Saint-Gobain Weber permettent de réaliser quelque 100 000 m2 de chapes. Ce qui n’est pas énorme en regard de l’importance de cette activité en France, équivalente à plusieurs millions de mètres carrés annuels. Nous ne proposons pas de chapes fluides délivrées en centrales à béton, ni de sacs de ciment “classiques” pour les chapes traditionnelles, d’où notre présence relative sur ce secteur. Depuis toujours, Saint-Gobain Weber a préféré se concentrer sur certains marchés de niche, pour apporter des solutions à diverses problématiques. Ceci, avec des produits que l’on peut qualifier de complémentaires ou de spéciaux. Tels les ragréages, les chapes à séchage rapide et les chapes traditionnelles.
Saint-Gobain Weber n’est donc pas présent dans ce qu’on appelle les “chapes fluides”. La situation pourrait-elle évoluer à l’avenir ?
M. B. : En effet, nous n’allons pas sur ce marché de volume dominé par les centrales à béton. Mais nous proposons tout de même des solutions fluides en sacs, à l’image de la weberfloor 4320. Il s’agit d’une chape de type P4S de plus en plus demandée. Ce produit ne bénéficie pas encore d’un Avis technique. Cette absence nous a fait défaut à quelques rares occasions. Aujourd’hui, ce document d’évaluation est connu de la profession, qu’il s’agisse des applicateurs, des architectes, des bureaux d’études, des économistes de la construction ou des maîtres d’ouvrage. Toutefois, l’Avis technique n’est pas une obligation, contrairement au marquage CE, qui indique la conformité du produit à la norme européenne NF EN 13 813. A côté de cela, les entreprises ont des obligations d’assurance et l’absence de DTU ou d’Avis technique autour d’un produit peut poser question. Nous le comprenons, même si les fiches techniques de Saint-Gobain Weber sont contractuelles et nous engagent. Aussi, compte tenu du développement constant de la weberfloor 4320, nous avons pris le parti de lancer une demande d’Avis technique sur cette chape en 2019.
Avec nos solutions et bien que présents chez des utilisateurs spécialistes, nous sommes avant tout actifs sur le marché du diffus, via la distribution en négoce. Là, la demande de produits sous Avis techniques est moins forte, d’où la politique de développement que nous menons.
De fait, quelle est votre offre de produits actuelle ?
M. B. : Outre la chape weberfloor 4320, proposée sous la forme d’un prémix P4S à séchage rapide et applicable sur des épaisseurs allant de 3 mm à 50 mm, nous proposons la weber niv fluid. Elle est un peu le complément de la première, mais pour des épaisseurs de mise en œuvre de 1 mm à 10 mm.
Vient ensuite la weberfloor 4340. C’est une chape en sac, de type P4, à séchage normal, à préparer sur chantier et à mise en œuvre identique à une chape fluide issue d’une centrale à béton. Notre dernière chape est la weberchape express. Cette P4S est à séchage semi-rapide pour une mise en place traditionnelle. A cela s’ajoutent les liants pour chapes weberniv express et rapid. Ce qui différencie ces deux P4S est leur durée pratique d’utilisation : 100 mn pour la première, et entre 30 mn et 45 mn pour la seconde. De fait, l’express est une chape à séchage semi-rapide. On peut y coller un carrelage au bout de 24 h. Tandis que la rapid est recouvrable de carrelage sous 6 h…