Quelle est l’histoire de t-mix sur le marché de la chape ?
Sandrine Doucet et Mathias Reffay : t-mix a été créée il y a un peu moins de dix ans, suite à la reprise de l’usine de Saint-Quentin-Falavier ayant appartenu au groupe allemand Maxit. Le précédent propriétaire proposait – entre autres – des chapes fluides en silos mobiles de chantier. C’était à l’époque les pionniers de la chape fluide en France. A la reprise de l’entreprise, nous avons continué sur cette voie. En obtenant notamment des Avis techniques pour nos deux chapes fluides : CCF (ciment) et CAF (anhydrite). Aujourd’hui encore, nous vendons nos chapes en silos, et, à un moindre niveau, en sacs et big bags.
En tant que pionnier, quelle analyse faites-vous de l’évolution du marché de la chape fluide ?
Le procédé de chape fluide se démocratise, c’est sans doute dû à un changement de génération. Ce qui était, dans le passé, une technique de niche est devenue un standard de la construction. Mais nous produisons des chapes traditionnelles aussi. Et il faut bien le dire, les clients sont de moins en moins nombreux sur ce segment.
Nos clients sont bien souvent d’anciens carreleurs, qui ont fait le choix de la chape fluide, soit pour leur propre chantier, soit en tant que chapiste à temps complet. En effet, la démocratisation de ce procédé à fait que des carreleurs sont devenus des chapistes purs et durs.
Pourquoi avoir conservé la mise à disposition en silos et ne pas faire la distribution en toupies, comme nombre de vos confrères ?
C’est d’abord une solution historique de l’entreprise et notre cœur de métier de produire des mortiers industriels, et c’est surtout une manière de nous différencier.
Avec cette solution, chaque chapiste dispose d’un silo équipé d’un malaxeur-pompe. Sur le chantier, il n’y a plus qu’à brancher l’eau et l’électricité. Et les opérateurs peuvent commencer à couler. Nous posons le silo sur le site et le chapiste peut couler quand il veut. Il est libre. Et en cas de grosses quantités, nous approvisionnons le silo par camions-citernes. Ce service est proposé dans des zones de 150 km autour de nos usines. La région Rhône-Alpes reste notre secteur de prédilection.
Est-ce que vous agréez vos clients chapistes ?
Nous travaillons avec des clients réguliers, voire très réguliers – ils ont tous reçu une formation par nos soins, notamment dans l’utilisation des silos. Ils doivent aussi être en possession des quelques accessoires nécessaires à la bonne mise en œuvre de la chape. Pour l’essentiel, les tuyaux de pompage, une rallonge électrique, un tuyau d’eau pour le branchement au silo.
Connaître les équipes et le savoir-faire de notre clientèle nous permet d’avoir la garantie de la bonne mise en œuvre de nos produits et donc du résultat final. C’est important, puisque ce sont les applicateurs, qui règlent la quantité d’eau du mélange. Le marché de la chape ayant de plus en plus d’acteurs, il faut conserver notre image de produits de qualité. Le résultat final doit être conforme à nos exigences.
L’entreprise va fêter ses 10 ans en février. 2020, c’est une année spéciale pour vous ?
Tout à fait. Nous ne savons pas encore sous quelle forme, mais nous fêterons cet anniversaire avec nos collaborateurs et nos clients. Nous sommes en train de finaliser de nouveaux produits (chapes fluides minces, chapes fluides à recouvrement rapide…) et allons continuer à développer notre service de camion-pompe : la livraison et le pompage des chapes fluides ciment fibrées en totale autonomie sur chantier, avec la garantie d’un mortier régulier produit industriellement en usine. Il suffira d’un branchement en eau et la chape sera coulée.
Le camion-pompe, C’est inédit chez vous. Pourquoi ce virage ?
C’est une option en plus, qui nous permet de continuer à nous différencier. Cela nous permettra aussi d’optimiser notre logistique. Il est de construction exclusive et tournera principalement en Rhône-Alpes.