Vous avez développé, notamment pour Corse Chape, une centrale mobile qui peut produire de la chape fluide et un ravoirage léger en béton mousse…
C’est exact. Nos centrales mobiles pour la production de chape fluide in situ se développent bien. Mais nous cherchons toujours des solutions pour faciliter la prise de décision d’investissement de nos clients. Nous nous sommes donc penchés sur la demande d’Anthony Frizot de Corse Chape. L’idée était d’avoir un camion capable de produire de la chape fluide ciment et un béton mousse. Avec le même camion, et surtout le même approvisionnement. Il est aujourd’hui possible de faire l’un, le matin et l’autr,e l’après-midi, sans retour au dépôt.
Quelles adaptations techniques avez-vous effectuées sur votre camion de série ?
Déjà, rappelons que nous parlons là de chape fluide ciment. Celle-ci est composée de ciment, de filler, de sable et d’additifs. Pour le béton mousse, nous avions besoin de ciment, d’adjuvantation liquide et de beaucoup d’air. L’ajout technique principal est donc un compresseur. Mais ce qui fait la différence, c’est l’automatisme. Le principe que nous avons utilisé était déjà connu, mais le dosage se faisait de manière empirique.En résultait une qualité du produit final très hétérogène.
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Notre construction s’appuie sur un bon débitmètre, d’excellents capteurs et un automatisme capable de gérer 6 à 7 formulations différentes de béton mousse. L’opérateur n’a rien à régler, sinon choisir sa formule. Le reste est automatique.
Le résultat est un camion polyvalent qui offre quelle capacité ?
Le camion pourra couler 7 à 8 m3 de chape fluide ciment, puis enchaîner avec 10 à 12 m3 de béton mousse…
Comme toujours, vous vous appuyez sur ce développement particulier pour proposer la solution en série ?
Oui, c’est notre ADN. Nous avons trouvé cette solution pour une demande particulière. Nous avons laissé les 8 à 10 mois de test, adaptation et prise en main pour parfaitement maîtriser la technologie. Aujourd’hui, nous pouvons la proposer de série. Nous pensons qu’environ un tiers de nos ventes de camions seront désormais sur ce type d’associations de solutions. L’argument étant qu’un opérateur peut passer de l’un à l’autre sans aucune difficulté. D’ailleurs, nous avons déjà vendu un second modèle. En revanche, la solution n’est pas adaptable sur une centrale mobile déjà en circulation.
Corse Chape est représentant de la marque Foamcem. Est-ce que votre camion s’adapte à tous les agents moussants ?
Oui, le développement a été fait avec cette marque. Mais une fois que la formulation est enregistrée dans l’automate, peu importe la marque de la solution. Ce n’est qu’une recette.
L’idée avec cette version du Mobil’Chape est donc d’offrir de nouvelles solutions aux chapistes ?
L’objectif est de leur permettre d’ajouter une activité à leurs compétences. La chape fluide a le vent en poupe, la vente des Mobil’Chape se porte, elle aussi, plutôt bien. Mais en ces temps de crise dans l’immobilier, offrir de possibles nouvelles activités, avec un investissement réduit, ça me paraît être une bonne façon de préparer l’avenir. Pour nos clients, comme pour nous-mêmes.
De manière plus précise, comment se portent les ventes de Mobil’Chape et de Toupie-Pompe ?
Le Mobil’Chape, notre centrale mobile, joue son rôle et remplit les volumes attendus. Nous avons voulu y ajouter cette polyvalence du béton mousse pour soutenir cette croissance. Les volumes sont moindres pour la Toupie-Pompe, mais son marché reste encore très réduit. Toutefois, il était important de détenir cette solution au catalogue.
D’autres évolutions sont à prévoir ?
Oui, nous travaillons sur une solution pour gérer les eaux de lavage des Mobil’Chapes. Nous sommes en phase d’étude d’un bac de réception embarqué avec système de décantation. Cette solution permettra d’avoir une eau que l’on peut réutiliser dans le process de fabrication. Et du sable à stocker pour une future utilisation. Il faut profiter de ces périodes de calme en matière de business pour travailler en R&D, afin de proposer de nouvelles options à nos clients.