Comment s’est développée l’entreprise Sarl Wiciak au fil des années ?
A l’origine, c’était une entreprise de travaux de rénovation et de maçonnerie, en particulier pour les maisons individuelles. Elle a été créée par le grand-père de mon épouse en 1967. D’ailleurs, la société portait son nom : Maurice Wiciak. Puis, en 1977, mon beau-père Francis a rejoint l’entreprise. Plus féru de matériels, il a commencé à acheter des tractopelles et des équipements plus conséquents. Des investissements qui leur ont permis de réaliser des chantiers de plus en plus importants.
En 1999, Maurice a cédé à Francis les rênes de l’entreprise, qui est devenue Sarl Wiciak. Cette même année, mon beau-père a mis en place une collaboration avec Lafarge pour se spécialiser dans le domaine de la chape fluide. Un accord qui nous a permis de réaliser des planchers chauffants, solutions de plus en plus demandées dans les maisons neuves… Et c’est seulement en 2021 que j’ai moi-même repris le flambeau.
Quelles sont vos spécialités actuelles ?
Nous sommes à la tête de trois équipes. La première est focalisée à 100 % sur la toiture. Quant aux deux autres, elles sont dédiées à la maçonnerie. Plus précisément, elles s’occupent du dallage, de la construction en béton au sens large et, pour une, de la chape fluide. Grâce à notre pompe à chape Putzmeister SP11, nous coulons nous-mêmes les planchers chauffants pour nos clients et pour d’autres chantiers.
D’ailleurs, en mai 2023, nous avons participé à l’extension des bureaux de Joubert Plywood sur la commune du Val d’Auge, en Charente. En effet, nous y avons coulé 20,50 m3 de chape fluide Viscochape force 30 P Easygrip de Sika sur 400 m2 de surface au sol. Pour nous, ce projet représente le chantier le plus conséquent dans ce domaine.
Quelle est votre zone d’intervention ?
Nous sommes implantés aux Touches-de-Périgny, en Charente-Maritime. Nous intervenons dans rayon de 20 km autour de notre base. Deux fournisseurs de chapes fluides sont présents sur ce secteur. Lafarge, à Saint-Jean-d’Angély, et BCB, à Blanzac-les-Matha. Le premier nous alimente en chape ciment Agilia ainsi qu’en chape anhydrite. Quant au second, avec qui nous sommes voisins, il nous propose la chape fluide Sika. Nous allons nous-mêmes nous approvisionner sous les centrales avant de rejoindre nos différents chantiers.
Par ailleurs, nous sommes proches de Cognac où œuvrent de nombreux viticulteurs. Ceux-ci font appel à nous pour construire leurs bâtiments agricoles, leurs pistes de lavage, leurs supports de cuves… Nous les comptons parmi nos clients historiques.
De façon générale, nous travaillons à 75 % avec des professionnels et à 25 % avec des particuliers, qu’il s’agisse de rénovation ou de chape.
Quelles sont les attentes actuelles des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre ?
Les prescripteurs sont dans l’attente d’une bonne qualité de travail à des coûts raisonnables et dans un temps imparti. Quant à la sécurité, elle reste essentielle pour eux. Sans compter les aspects environnementaux, toujours plus demandés. C’est pourquoi, depuis 3 ans, nous avons mis en place des formations autour de l’application de matériaux moins énergivores à base de chanvre. Nous avons aussi investi dans un concasseur afin de recycler nos déchets en remblais. Ce qui nous permet de nous auto-approvisionner.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Nous avons un manque criant de main-d’œuvre. Tout d’abord, nous avons besoin de recruter du personnel qualifié afin de remplacer les départs à la retraite. Ensuite, nous aimerions avoir une équipe supplémentaire pour nos travaux industriels. De plus, en tant que petite entreprise, faisant face à une forte demande, il est difficile de répondre dans les délais escomptés. Mais en termes de compétences et de dépassement de soi, je peux compter sur mes équipes qui sont très polyvalentes. Autant de qualités qui permettent la réussite de notre petite structure familiale.
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Propos recueillis par Arnaud Le Brun