Didier Pontois dirige l’entreprise Technisol 17. Carreleur de profession, le métier de chapiste est venu s’ajouter naturellement à son métier de base, au point d’en avoir fait depuis plusieurs années son unique activité. Dans une région plutôt porteuse au niveau de la construction neuve et de la rénovation, il vient de réaliser le coulage d’une chape anhydrite, dans une maison neuve de 130 m2de surface au sol.
Un développement lié au chauffage par le sol
Depuis la mise en application de la RT 2012 et même avant, Didier Pontois confirme l’engouement des prescripteurs et des particuliers pour le chauffage par le sol, alimenté, dans le cas présent, par une pompe à chaleur air/eau. Qui dit “chauffage par le sol”, dit obligatoirement “chape fluide”, la chape ciment classique étant interdite pour cette application. Didier Pontois a retenu une chape anhydrite Agilia de Lafarge pour ses qualités reconnues de stabilité, d’absence de retrait et de joints de fractionnement limités. En théorie, la chape pourrait être coulée sans aucun joint de fractionnement. Il choisit quand même par sécurité d’en installer au droit de chaque porte entre les pièces “nuit et jour” de la maison.
Des procédures très précises
Après un contrôle de planéité, de hauteur et de cohérence du réseau de chauffage, l’entreprise met en place en périphérie de tous les murs des bandes de désolidarisation. Le chapiste installe à intervalles réguliers les piges, qui assureront la régularité de l’épaisseur de la chape. L’ensemble est ensuite réglé au laser.
Une fois la préparation du chantier terminée, les emplacements sont prêts à recevoir la chape, fournie par Lafarge Bétons Chantiers Océaniques à Saint-Jean-d’Angély (17). La fluidité de la chape est vérifiée, le coulage effectué, les piges enlevées.
Didier Pontois assure ensuite l’égalisation, l’homogénéisation de la surface et le débullage, par passage d’une barre et d’un balai d’étalement. Sur ce chantier, l’épaisseur de la chape est de 5 cm, elle peut aller jusqu’à 6 cm, en fonction du support et de la configuration des lieux. Le coulage a duré une matinée. « Je travaille le plus souvent seul », explique l’entrepreneur, qui traite en moyenne 150 chantiers de ce type par an, pour une consommation annuelle de 600 m3, toutes chapes fluides (ciment et anhydrite) confondues.
Gérard Guérit
Fiche d’identité du chantier
Lieu : Saint-Sever (Charente-Maritime)
Projet : Construction d’une maison individuelle
Surface traitée : 130 m2
Maître d’ouvrage : Privé
Constructeur : Maître Construction
Chapiste : Technisol 17
Chape fluide : Agilia de Lafarge