Sommaire du dossier :
- La chape, appoint acoustique indispensable du bois massif
- Chape et masse-ressort-masse
- Transmissions acoustiques latérales
- Le frein du prix
- Se passer de CLT ?
Même s’il existe des solutions performantes associant le plancher en CLT à un système de chapes sèches (notamment les solutions de Fermacell). L’expertise de KLH fait apparaître que la chape, qu’elle soit traditionnelle ou fluide. Représente un composant incontournable du complexe de plancher. L’ingénieur Andreas Wabl est chargé chez KLH de la R&D et l’isolement acoustique est l’un de ses thèmes de recherche principaux. Même s’il précise que son champ d’action se concentre davantage sur les solutions pratiques que sur les essais de normalisation.
Dès lors que le traitement acoustique d’un plancher se résume à la combinaison du support, d’un isolant et de la chape. Andreas Wabl estime que la performance acoustique découle d’une configuration masse-ressort-masse. L’embêtant, c’est que ce type de systèmes, si performant à la verticale, fonctionne moins bien à l’horizontale. A cause de la densité imposée pour l’isolant qui doit pouvoir résister à la compression. Surtout, il s’agit d’équilibrer les masses. Et afin de contrebalancer celle de la chape, KLH préconise le recours à une couche d’égalisation en granulés. Comme cela a été mis en application récemment pour la résidence étudiante Lucien Cornil à Marseille.
L’option chape sèche
« Certes, la masse des chapes sèches est réduite. Et ainsi, il est plus facile de rééquilibrer les poids respectifs du support et de la chape. Mais dans ce cas, la performance du “ressort” est encore plus décisive. Tandis que pour une chape courante, une bonne performance d’isolement aux bruits d’impact associe des isolants, dont la rigidité s’ est inférieure à 10 MN/m³. Le recours à une chape sèche requiert une rigidité s’ supérieure à 20 MN/m³. Afin de garantir une bonne stabilité. En conséquence, les systèmes de plancher associant le support CLT à un résilient et une chape sèche sont quasiment bannis en Autriche », explique Andreas Wabl.
Il faut dire que les exigences réglementaires autrichiennes, en termes d’isolement aux bruits d’impact sont nettement plus élevées qu’en France. Avec un L’nT,w ≤ 48, contre 58 en France. Les exigences en termes d’isolement aux bruits aériens sont par contre assez proches. Ainsi, est attendu DnT,w + C ≥ 53 en France, DnT,w ≥ 55 en Autriche.