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Pour des questions de séchage, il est délicat de dépasser 60 mm de chape fluide, notamment anhydrite, de sorte que la masse apportée par la chape restera toujours limitée en comparaison d’une dalle en béton de 18 cm par exemple. La situation devient différente, évidemment, si on associe une chape non pas à un plancher massif en bois CLT, mais par exemple à un plancher mixte associant des solives en bois à une dalle en béton. Ces complexes mixtes présentent l’intérêt de permettre une préfabrication. Tandis que les solives contribuent à réduire l’épaisseur de la dalle, de sorte que le système devient plus aisément transportable.
On se rapproche alors des conditions courantes d’une chape flottante sur plancher béton, avec un peu moins de béton. Il faudrait aussi mentionner les solutions en caissons de bois, qui sont loin d’avoir dit leur dernier mot. En comparaison des panneaux CLT, les caissons présentent l’intérêt de permettre un remplissage bien dosé avec des granulats ou du sable. Et ce, afin d’optimiser les performances notamment en basse fréquence. D’ailleurs, dans certains cas, ces caissons sont constitués au moins en partie de panneaux en CLT. Ce qui en fait une évolution par rapport à l’utilisation de panneaux plans.
Et puis, bien sûr, il existe toutes les solutions à base de solives constituées de poutre en “I” ou de solives massives, associées à des panneaux de type OSB. Le catalogue de solutions constructives en bois mis en ligne par FCBA en détaille les performances mesurées. Faisant apparaître l’excellence des solutions à double solivage, qui désolidarisent le plancher du plafond de la sous-face.
Un tandem chape-CLT pour l’avenir
Malgré les nombreuses mesures de laboratoire. Le marché de la construction bois française est toujours à la recherche d’une solution performante et économique. Pour assurer le respect de la réglementation acoustique en matière d’isolement des planchers. Et il faut bien admettre que les solutions effectivement mises en œuvre indiquent la voie. En construction multi-étage, à ce jour, les panneaux CLT s’imposent de plus en plus souvent et le phénomène est mondial. Les chapes associées permettent de faire d’une pierre deux coups, en créant un support de revêtement de sol tout en apportant de la masse.
A condition de traiter de façon adaptée les joints périphériques de la chape, cette dernière pourrait même contribuer à optimiser la performance de résistance au feu du complexe. En France, il est donc temps d’explorer plus en détail cette famille de solutions, en prolongeant le travail accompli au début de la dernière décennie dans le cadre du programme de recherche Acoubat.