Sommaire du dossier :
- La chape, appoint acoustique indispensable du bois massif
- Chape et masse-ressort-masse
- Transmissions acoustiques latérales
- Le frein du prix
- Se passer de CLT ?
La performance d’un complexe de plancher avec résilient et chape ne dépend pas seulement des masses respectives et de la nature du ressort. Mais aussi en grande partie des transmissions latérales. Le marché autrichien a pris l’habitude de recourir à des élastomères. Qui jugulent les transmissions latérales à l’endroit des appuis du plancher sur la structure. Notamment dans les configurations où le panneau en CLT reste apparent.
Tandis que l’offre internationale en élastomères se développe fortement dans le sillage du spécialiste autrichien Getzner. Leur usage est encore peu développé en France. Ainsi, ni l’immeuble R+11 Sensations à Strasbourg. Ni le R+9 tertiaire Palazzo Méridia de Nice ne recourent à ce type de solutions. Cependant, Andreas Wabl précise que les transmissions latérales peuvent être jugulées également à l’aide de contre-cloisons. De plus, il est envisageable de masquer la sous-face du plancher en CLT par un plafond acoustique courant. Quitte à sacrifier l’aspect bois et à augmenter l’emprise totale du système de plancher.
Une option qui tend à s’imposer désormais dans le cadre de la construction d’immeuble en bois multi-étages. Suite à la mise en cause du comportement au feu des parois intérieures apparentes en bois. Chez Lignatec, Nadja Rémond souligne l’importance de la mise en œuvre. Qui peut fortement dégrader les performances acoustiques dès qu’une liaison solide est réalisée entre les parois verticales et horizontales. Comme c’est souvent le cas avec un revêtement carrelé.
Basses fréquences
L’un des freins au développement des élastomères réside, sans doute, dans la réglementation acoustique. Notamment française, qui néglige de prendre en compte le degré d’isolement aux basses fréquences. En fait, c’est une aubaine pour les planchers en bois. Dont la performance se dégrade fortement dans les basses. En termes de confort d’usage, la performance acoustique des planchers en bois reste un peu le talon d’Achille de la construction bois multi-étages.
A ce titre, l’association AdivBois a été chargée de piloter une batterie d’essais. Venant en complément de ceux qui ont débloqué la situation inextricable à laquelle la construction bois était confrontée dans le domaine du logement. Car le label Qualitel refusait jusque-là de prendre en compte les mesures acoustiques de laboratoire. Et exigeait des mesures acoustiques finales in situ. De sorte que les promoteurs avaient bien du mal à mettre en avant le label sécurisant au moment de la commercialisation des logements. Et donc le plus souvent avant leur construction effective.