Richard Dhaine, responsable de 2CS, a “rencontré” la chape il y a une quinzaine d’années, alors qu’il travaillait pour Lafarge. « J’ai tout de suite été séduit par ce produit, tant pour l’innovation que pour les opportunités techniques, qu’elle offre pour toutes les configurations d’habitation. »
Il y a huit ans, Richard Dhaine commence à travailler pour un bétonnier de la région charentaise, qui possédait déjà trois centrales à béton, afin de développer pour lui l’activité “chape”. Il est alors décidé de monter Innov’Chape, une entité gérant une nouvelle centrale à béton, majoritairement dédiée à la chape fluide, basée à Jarnac. Très vite, les 3 autres sites existant acquièrent, eux aussi, l’expertise de production de chape fluide. « En 2014, suite à une mauvaise association avec une entreprise de pose, nous ne trouvions plus assez de débouchés. Nous avons donc décidé de monter notre propre entreprise d’application de chape, baptisée Conseil Chape Service ou 2CS. L’auto-consommation d’une partie de la production nous permettait d’assurer la pérennité des unités de production de chapes », se souvient Richard Dhaine.
Applicateur et centrale agréés
Aujourd’hui, Conseil Chape Service, qui dessert tous les départements limitrophes : 16, 17, 86, 87, 24, comprend trois salariés : deux applicateurs de chapes, et un responsable en charge de la commercialisation et de la gestion des plannings. Issus du monde du bâtiment, les trois employés ont été formés par les deux fournisseurs de chapes : Sika pour les chapes fluides ciment et Anhydritec (La Chape Liquide) pour les chapes fluides sulfate de calcium. A côté, l’entreprise travaille avec deux sous-traitants, qui réalisent environ 20 % de son chiffre d’affaires et qui lui permettent d’assurer une dizaine de chantiers par semaine. « Grâce à notre mode de fonctionnement, nous contrôlons la qualité de la chape à chaque instant. Nous sommes responsables de tout le process, de la production à l’application. »
Côté matériel, 2CS est équipée d’une pompe à chapes Lancy TB16 et de tout l’équipement traditionnel : piges, barres-ponceuses, groupes électrogènes… Les deux sous-traitants possédant aussi leur propre matériel de pose.
L’entreprise réalise 90 % de son chiffre d’affaires dans la construction neuve où la clientèle est surtout composée de constructeurs de maisons individuelles et de particuliers. « Dans notre région, l’auto-construction n’a rien d’anecdotique et nous avons beaucoup de demandes de particuliers. Aujourd’hui, ils savent ce qu’est une chape, nous trouvent grâce à notre site Internet et nous contactent en direct. En revanche, sur le marché professionnel, nous fonctionnons plus avec le bouche à oreille », décrit Richard Dhaine.
Diversifier pour mieux accompagner les projets
Cette prédominance des constructeurs de maisons individuelles explique en partie la forte proportion des chapes fluides ciment posées par l’entreprise (70 %), au regard des chapes anhydrite (20 %). Les 10 % restant étant constitués de demandes annexes, comme les chapes légères, qui correspondent plus au marché de la rénovation. « Aujourd’hui, la chape anhydrite séduit en majorité les particuliers. Les pavillonneurs, plus intéressés par les temps de séchage réduits, sont tous passés à la chape fluide ciment. »
Après ce fort démarrage, 2CS ne compte pas en rester là. Déjà, elle se lance dans une nouvelle aventure, puisqu’elle vient d’acquérir une franchise Syneris pour la mise en œuvre de mousse de polyuréthane projetée. « C’est vraiment un métier complémentaire à la chape. Aujourd’hui, toutes ces phases de chantiers se suivent et les constructeurs ont de plus en plus de mal à organiser l’ensemble des intervenants. Avec cette nouvelle activité, je saurai plus facilement à quel moment intervenir et ce sera aussi plus simple pour le pavillonneur d’avoir un seul interlocuteur. » Alors que l’activité ne commence que début février, les commandes sont déjà au planning.
Aurélie Cheyssial