L’académie de la construction de Feuchtwangen, en Bavière, est loin d’être l’un de ces nombreux parcs d’exposition des métropoles allemandes de plus en plus faciles à rejoindre de France… La petite bourgade un peu endormie, avec son centre historique bien conservé, est toutefois très bien située, au cœur de la moitié Sud du pays et au centre de gravité allemand de l’économie de la construction. Pas très loin de la Hesse, proche du Bade-Wurtemberg, le site du centre de formation bavarois a de quoi mettre tout le monde d’accord. Les infrastructures ne sont pas vraiment adaptées pour accueillir un évènement, tel que le salon triennal EPF (Estrich Parkett und Fliesen, c’est-à-dire Chapes, parquets et carrelage), réunissant quelque 4 000 visiteurs professionnels et 200 exposants durant trois jours. Pour ce rendez-vous, quelques locaux couverts de formation sont mis à disposition. Tandis que les espaces découverts mettent en scène les camions de pompage et tout ce qui peut braver une météo, parfois incertaine… Le tout autour de tentes légères et d’un vaste chapiteau central dressé pour l’occasion.>
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Le timing était réussi : pile pour le salon EPF, l’expert allemand Walter Böhl a mis un terme à plusieurs années de recherche, publiant chez l’éditeur Holzmann Medien (également éditeur de l’une des revues professionnelles de référence du marché allemand de la chape), un ouvrage de 257 p. dédié à l’histoire de la chape, intitulé “Estrichgeschichte” (“Histoire de la chape”). « Je publie régulièrement des synthèses en ligne sur des sujets techniques relatifs à la chape, des pages en PDF, qui vont à l’essentiel. De sorte que l’on me demandait, de temps en temps, de faire des conférences dans le cadre de rencontres professionnelles. Il y a quatre ans, les organisateurs ont voulu changer de sujet, ne pas entendre une nouvelle fois parler des façons d’éviter ou de juguler les fissures dans les chapes, mais de prendre de la hauteur et de parler plutôt de la chape dans une perspective historique. Ce fut le point de départ de plusieurs années de recherche sur le sujet, sachant qu’il a fallu rassembler les droits d’image… », résume Walter Böhl.
Tout juste sorti, l’ouvrage est scindé en chapitres, qui abordent tour à tour les chapes à base d’argile, de plâtre et de chaux. Un chapitre est consacré à l’architecte romain Vitruve, puis le regard se porte sur les chapes plus modernes à base de ciment, de magnésie, les liants, les systèmes de chauffage intégrés… Il va sans dire que l’ouvrage a reçu la bénédiction de toutes les organisations professionnelles allemandes en rapport avec le métier de chapiste. Quant à savoir si sa mise en perspective et sa belle facture parviendront à susciter des vocations…
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