Isopro : Croissance et diversification

L’histoire de Clément Trouillet et de la projection de mousse polyuréthane débute en 2016, chez Logisol. Le parcours classique d’un chargé d’affaires qui fait ses armes dans le milieu. Influencé en cela par Lionel Trouillet, son oncle, responsable développement chez Mirbat. Mais peu à peu, c’est du fruit de son travail que provient la plus grande part du chiffre d’affaires de l’entreprise. L’envie d’indépendance croît en parallèle. « Je suis issu d’une famille d’entrepreneurs, explique celui qui est aujourd’hui à la tête d’Isopro. Mon grand-père était immigré italien, venu en France pour travailler dans les mines de charbon du Vercors. Il a créé une entreprise de transport. J’ai vu toute ma vie mes parents gérer une entreprise dans ce même secteur du transport. J’avais la volonté de construire une société à mon tour. » 

Le Covid comme contexte de départ

Le pas est franchi le 1er juillet 2020. Malgré un Covid qui rôde et son corollaire, le confinement. « J’avais la connaissance du marché et des clients. Je suis parti en bons termes avec mon ancienne entreprise, emmenant avec moi quatre techniciens. » De quoi créer d’emblée deux équipes, puisque « j’avais les affaires pour alimenter tout le monde ».

Aujourd’hui, Isopro compte sept équipes et autant de machines Gamma. Plus quelques-unes signées Graco, tandis qu’une nouvelle fournie par Binks rejoindra rapidement la flotte. « Je compte ajouter une équipe à nos plannings. Cette nouvelle machine propose des performances améliorées et un bon suivi de la consommation. Ce qui nous permettra d’avoir une visualisation de la rentabilité plus précise. C’est l’avantage de ces nouvelles machines. Si d’aventure il y avait une mauvaise consommation, pour un facteur mécanique ou humain, l’erreur serait vite repérée et nous pourrions agir dans l’instant. »

Sous les chapes, l’isolation…

Du côté des fournisseurs, c’est désormais Ovaltech qui fournit exclusivement Isopro, après des passages chez Isotrie et Synthesia. Le tout dans le Sud-Est de la France. « Nous allons de Lyon/Grenoble, Montpellier, Marseille et la Côte d’Azur. Avec trois agences situées à Annonay, au Sud de Lyon, à Avignon et à Valence, cette dernière étant notre siège historique. Nous avons ouvert Annonay en octobre 2023 via un rachat. Et Avignon, en mars 2024, à travers une création de sites. Nous devrions ouvrir une nouvelle agence cette année, puisque nous avons beaucoup de demandes. Une option qui nous permettra de soutenir notre croissance qui s’établit à + 30 à + 40 % depuis plusieurs années… » Pour cela, l’entreprise recrute au niveau local et forme au métier et aux exigences de l’entreprise et de son patron ! 

Conquérir les murs et les combles

« Je veux que nos interventions soient irréprochables, malgré le nombre de chantiers que nous réalisons. J’ai mis en place une charte avec mes collaborateurs, qui les oblige à fournir des travaux sans défauts », reprend Clément Trouillet. Et d’expliquer : « J’y rappelle que notre but principal est de faire de la qualité, avec zéro retour sur chantier. Je demande des photos de la mise en œuvre avant, pendant et après. Avec les relevés d’épaisseur, la planéité exigée et les carottages obligatoires. » Une exigence d’autant plus importante pour l’image de l’entreprise que l’un de ses piliers de croissance s’est effondré… « En 2022, nous réalisions 65 % de notre activité dans le logement neuf. Aujourd’hui, c’est à peine plus de 35 %. Mais notre savoir-faire s’est exporté en direction du tertiaire, des cellules commerciales, des hôpitaux, des crèches. Et, de plus en plus, nous nous sommes ouverts au collectif vertical. »

Une diversification que Clément Trouillet pousse pour le polyuréthane en général. « Nous avons encore des marchés à prendre aux produits d’isolation manufacturés. En particulier, en nous développant vers le traitement des murs et des combles. Au Canada, aux Etats-Unis, en Turquie au Maroc ou en Belgique l’isolation se fait majoritairement avec du polyuréthane projeté. Nous devons travailler en ce sens. En parallèle, il nous faut trouver des solutions pour réduire notre empreinte carbone, en utilisant, par exemple, des matières biosourcées », conclut Clément Trouillet. De quoi poursuivre la croissance de cette ambitieuse entreprise. 

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